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La défense d'Anwar B. a plaidé lundi une peine de travail à titre principal, un maximum de cinq ans d'emprisonnement avec sursis simple à titre subsidiaire et avec sursis probatoire à titre très subsidiaire, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles dans le cadre du procès Encro, relatif à des organisations criminelles en lien avec le trafic de drogue. "Cela fait 22 mois qu'il est en détention préventive dans des conditions abominables", a dénoncé l'un de ses avocats.
Le ministère public avait notamment requis huit ans de prison à l'encontre de l'individu poursuivi comme membre d'une organisation criminelle, participant à un trafic de cocaïne, de cannabis, soupçonné de faux et d'usages de faux et de recels de documents de banques de données policières.
Pour les trois premières préventions, ses avocats ont demandé l'acquittement.
Présenté par sa défense comme un "personnage particulier (...) sans casier judiciaire", Anwar B. aurait rendu des services à l'organisation criminelle sans n'avoir jamais su, voulu ou être au courant de ses activités et du trafic de stupéfiants, selon ses avocats. L'individu aurait notamment réalisé des immatriculations et des locations de véhicules liés à l'organisation.
Le prévenu aurait rencontré Eridan M. G., l'un des dirigeants présumés du trafic, par l'intermédiaire d'Abdelhak H., en 2019. "Tout ce qui touche à Eridan M. G ou Abdelwahab G. devient suspect : c'est le problème de ce dossier", a avancé la défense.
Ayant une expérience professionnelle dans le domaine de l'assurance, le prévenu aurait fait des démarches de recherche de bâtiments et constitué des dossiers pour Eridan M. G., mais "ce n'est pas l'assureur de celui considéré comme l'un des dirigeants présumés du trafic exclusivement", a rappelé la défense.
"Rien ne permet de dire qu'il aurait commandé des produits pour fabriquer de la drogue, en aurait exporté ou vendu", ont affirmé ses avocats.
