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La détention préventive de l'avocate néerlandaise Inez Weski est prolongée d'un mois, a décidé jeudi la chambre du conseil du tribunal de Rotterdam. La pénaliste de 68 ans est suspectée d'avoir participé aux activités d'une organisation criminelle impliquée dans un trafic international de drogue et de blanchiment d'argent, ainsi que d'avoir violé le secret professionnel.
Elle aurait en effet permis un échange d'informations entre un client incarcéré à l'isolement dans une prison de haute sécurité et des contacts extérieurs de celui-ci.
Inez Weski défendait à l'origine le baron de la drogue néerlandais Ridouan Taghi, condamné à une peine de prison à perpétuité dans le cadre du vaste procès Marengo, relatif à plusieurs assassinats et tentatives d'assassinats. Elle a toutefois cessé d'assurer la défense de son client à la suite de sa propre arrestation.
L'avocate se trouve actuellement à l'isolement. Elle ne peut donc avoir aucun contact avec le monde extérieur, hormis son avocat.
Ni ce dernier, ni le parquet n'étaient en mesure de donner davantage de précisions sur l'affaire pour le moment.
En septembre dernier, lors d'une audience dans une affaire pénale contre Youssef T., ancien avocat et neveu de Taghi, le conseil du prévenu avait suggéré que Weski aurait aussi servi d'intermédiaire à Ridouan Taghi. Le parquet a indiqué à ce sujet que l'enquête initiale avait "clairement montré que Weski a pu être approchée par l'entourage de Taghi pour servir d'intermédiaire, mais pas qu'elle ait réellement été impliquée dans une telle situation".
L'avocate s'est vivement opposée à ces accusations, qu'elle a qualifiées d'"incorrectes, injustes et hautement condamnables." Youssef T. a quant à lui été condamné à cinq ans et demi de prison en février dernier.
Inez Weski est connue en Belgique pour avoir fait partie de l'équipe de défense de la famille Aquino, liée au milieu de la drogue.
