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L'accusé est responsable de ses actes

La cour d'assises du Hainaut a auditionné, mardi matin, les experts en santé mentale désignés dans le cadre de l'instruction relative au meurtre de Christelle Dangléant, tuée par son époux, Pascal Goemaere, la nuit du 15 au 16 décembre 2021 à Mouscron. La cour a aussi auditionné le médecin du couple.

Ce dernier a déclaré que, le 9 décembre, l'accusé s'est présenté dans son cabinet médical. "Il était très dépressif, je ne l'avais jamais vu comme ça. Il était effondré, il m'a dit qu'il ne dormait plus depuis plusieurs semaines, qu'il avait perdu du poids, qu'il était inquiet par la nouvelle situation de travail de son épouse. Je pense qu'il avait peur qu'elle rencontre d'autres hommes."

Jusque-là, le médecin avait refusé de prescrire des médicaments à son patient, mais ce jour-là, il lui a prescrit un antidépresseur et un autre médicament. L'accusé dit avoir consommé une seule dose de Remegon, le 9 décembre. Pas assez pour son médecin.

Le toxicologue a retrouvé d'infimes traces de ce médicament dans le sang de l'accusé, lors de l'examen sanguin effectué le 16 décembre.

Selon le psychiatre et le psychologue, Pascal Goemaere ne souffre d'aucun trouble mental. Il est donc responsable de ses actes. Les experts n'ont relevé aucun signe de dépression majeure, mais plutôt de dépressions liées aux changements de saison. L'accusé a déclaré être plus faible mentalement en automne et en hiver. Son médecin traitant le confirme.

L'accusé prétend qu'il ne sait pas pourquoi il a tué sa femme, en tentant de l'étrangler et puis en lui portant vingt-six coups de couteau dans le cou. Il déclare avoir vu noir. Toutefois, il ne conteste pas être l'auteur de ce féminicide.

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