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"Leur expertise, c'est de nous respecter le moins possible": Leila, victime des attentats de Bruxelles, fustige l'"irrespect" des assurances

Leila Maron se trouvait dans la même voiture du métro que le kamikaze qui s'y est fait exploser le 22 mars 2016. Sept ans plus tard et un long chemin de reconstruction entamé, la victime - et collègue de Lauriane Visart de Bocarmé qui est décédée à Maelbeek ce jour-là - a pointé l'"irrespect" des assurances, "qui ne semblent vouloir prendre la mesure du préjudice subi", mercredi matin devant la cour d'assises de Bruxelles.

À côté des symptômes de stress post-traumatique persistants, qui l'obligent à travailler quasi exclusivement en télétravail, Leila Maron souffre d'acouphènes et d'hyperacousie, de fatigue chronique.    

"C'est difficile à vivre ce sentiment qu'ils ont réussi à nous atteindre, malgré notre volonté d'arriver à nous en sortir", a-t-elle déclaré à la cour. "Ils ont fait de nous des victimes, pour avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils ont initié une perte de confiance en cet Etat, qui ne méritait pas qu'on trinque à sa place."    

Sept ans plus tard, son constat est limpide : "L'Etat a failli, il n'a pas réussi à protéger ses citoyens. Il nous a oubliés et (...) se dédouane encore à de nombreux égards, notamment en remettant la responsabilité sur les assurances." Des assurances au sujet desquelles, à l'instar de nombreuses autres victimes venues témoigner devant la cour, Leila Maron n'a pas grand-chose de positif à dire.    

"Leur expertise, c'est de respecter le moins possible les victimes et leurs droits." Des inepties, elle en a trop entendu, comme ces commentaires sur ses difficultés à tomber enceinte alors qu'il suffisait "qu'elle arrête de ressasser", ou son supposé manque d'ambition professionnelle puisqu'elle travaille dans une mutualité. "Le système est gangréné par l'argent, le but est de donner le moins possible", et qu'importe l'indécence et le manque de respect des experts envoyés, a-t-elle déclaré.

 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Les compagnies d'assurances, sont depuis toujours des pompes à fric, pas des œuvres de bienfaisances; et ce n'est pas prêt de changer.

    Jacki Collard
     Répondre
  • donc apres les souffrances physique il y a les souffrance morale et tout ses salopards qui ne rembourseront jamais rien et quand ils sortiront iront directement demander l aide des cpas et vivrons sur la poches des citoyens de belgique .

    dominique decarnoncle
     Répondre