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Le trentenaire, d'origine roumaine, qui avait été interpellé vendredi soir aux Pays-Bas dans le cadre de l'enquête relative à la mort d'un enfant de neuf ans à Gand, ne s'oppose pas à sa remise à la Belgique, a appris lundi l'agence Belga auprès du ministère public néerlandais et du parquet de Flandre orientale. Il s'agit de l'ancien compagnon de la mère du garçon. Le corps sans vie de Raul avait été retrouvé jeudi dernier dans le Houtdok, un quartier portuaire de Gand.
Ce lundi, Yves De Moor, l'un des professeurs de la victime en novembre et décembre dernier, témoigne. Il lui est arrivé de ramener Raul chez lui en fin de journée. "On arrivait à la maison. Je sonnais, on toquait à la porte. Quelqu'un nous ouvrait, soit la soeur, soit la maman. On avait un signe et voilà c'était fini. Le vrai problème d'une manière ou d'une autre n'était pas visible. C'est terrible", confie l'enseignant.
Raul parlait mal le néerlandais. Les conversations se déroulaient souvent via une application de traduction. Son rêve était de devenir un jour footballeur. "C'était frappant. Il était d'un côté souvent à la recherche de câlins, d'amour, d'affection. Et d'un autre côté, il pouvait explosé très rapidement pour un rien. Je me suis demandé d'où ça vient ça. Je me suis posé la question: voit-il ça à la maison?", s'est demanddé Yves De Moor.
Fin décembre, l'enseignant apprend que Raul ne reviendra pas à l'école. Sa famille aurait pour projet de rentrer en Roumanie. Lorsqu'il apprend la nouvelle de sa mort dans les journaux, il n'en croit pas ses yeux. "Oh mon dieu. Après, vous êtes sans voix, surtout à cause de l'impuissance. Qu'avons-nous fait? On devait l'aider. Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné?", conclut Yves De Moor.
L'ex-compagnon de la maman de Raul a donc été arrêté aux Pays-Bas. Il ne s'oppose pas à sa remise à la Belgique. Il devrait être extradé dans les dix jours.
