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Le corps d'un enfant battu à mort et retrouvé dans l'eau à Gand: l'ancien compagnon de la mère ne s'oppose pas à sa remise à la Belgique

Le trentenaire, d'origine roumaine, qui avait été interpellé vendredi soir aux Pays-Bas dans le cadre de l'enquête relative à la mort d'un enfant de neuf ans à Gand, ne s'oppose pas à sa remise à la Belgique, a appris lundi l'agence Belga auprès du ministère public néerlandais et du parquet de Flandre orientale. Il s'agit de l'ancien compagnon de la mère du garçon.

L'homme, âgé de 34 ans, avait été interpellé vendredi soir à Bakel, dans la province du Brabant-Septentrional aux Pays-Bas. Il est soupçonné d'être impliqué dans la mort de Raul, un garçon de neuf ans dont le corps sans vie avait été retrouvé jeudi dernier dans le Houtdok, un quartier portuaire de Gand.  

Le corps du petit Raul se trouvait dans un sac de sport et aurait déjà été jeté à l'eau à la fin du mois de janvier mais l'affaire n'est apparue au grand jour que lorsque des membres de sa famille vivant à l'étranger ont tiré la sonnette d'alarme. Le garçon aurait également été victime de graves violences familiales mais le parquet n'a pas donné de détails sur l'autopsie.  

Le suspect a été présenté lundi après-midi devant un procureur à Amsterdam, qui a décidé de le garder en détention jusqu'à son transfert. L'homme a accepté la procédure de remise abrégée, ce qui devrait permettre qu'il soit rapidement remis à la Belgique. Il devra toutefois réaffirmer ce choix devant la chambre du conseil d'Amsterdam, vraisemblablement mercredi ou vendredi. Si la procédure de remise abrégée est confirmée, le suspect pourrait être remis à la Belgique dans les quatre ou cinq jours ouvrables, selon le parquet néerlandais.    

La mère de l'enfant, également âgée de 34 ans, avait été placée sous mandat d'arrêt la semaine dernière pour meurtre et recel de cadavre. La chambre du conseil de Gand a confirmé le 14 avril sa détention, a rappelé le parquet de Flandre orientale.  

Un mandat d'arrêt européen avait été délivré à l'encontre de Nicu C., l'ex-compagnon de la mère. Selon celle-ci, il serait responsable de la mort de son fils mais l'enquête devra faire la lumière sur les circonstances précises de faits.  

"Nous avons pris connaissance des nombreuses informations diffusées dans les médias ces derniers jours, mais en l'état actuel de l'enquête, nous ne pouvons confirmer la véracité de ces informations. Ni les circonstances dans lesquelles la victime est décédée, ni l'implication des suspects ne permettent de tirer des conclusions factuelles ou juridiques à ce stade. Dans l'intérêt de l'enquête et par respect pour les proches, il est nécessaire que l'enquête puisse se poursuivre en toute sérénité", a souligné le parquet.  

On ignore si l'homme a reconnu son implication dans les faits. "Je ne peux faire aucune déclaration à ce sujet", a dit son avocat néerlandais, Wiekash Rammun. "Mon client accepte la procédure abrégée et se défendra en Belgique, mais il doit d'abord pouvoir consulter un avocat belge. Il comparaîtra devant la chambre du conseil dans le courant de la semaine et sera probablement remis à la Belgique dans une dizaine de jours."

 

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