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L'avocate de Mohamed T. a sollicité une peine d'emprisonnement avec sursis simple ou probatoire devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans le cadre des plaidoiries du procès Encro. Le prévenu est soupçonné d'avoir transporté de la cocaïne pour le compte d'une organisation criminelle active dans un trafic de drogue, mise en lumière après le décryptage des messageries Encrochat et Sky ECC.
En janvier 2020, la pompe à essence dirigée par Mohamed T. avait fait faillite. Le prévenu, endetté, avait été exclu de son logement du jour au lendemain avec ses enfants en bas âge et sa compagne, selon son avocate. Il avait alors commencé à transporter des cargaisons de cocaïne pour le compte d'Eridan M.G., l'un des chefs présumés du trafic de drogue.
"Près de 14.000 euros ont été déposés sur son compte en banque, puis sont repartis immédiatement pour nourrir sa famille, rembourser ses dettes, ou encore payer des garanties locatives", a souligné le conseil de Mohamed T. "Cet argent n'a jamais été utilisé pour mener un train de vie hors norme. Il avait juste la volonté de s'en sortir."
L'avocate a ainsi dépeint un homme "normal", "qui a fait de très mauvais choix dans la vie" mais qui les assume à l'heure actuelle. Le condamner à sept ans de détention et à une interdiction de gestion de société pour 10 ans le mènerait à la "mort sociale", déchirant sa famille et l'empêchant de pouvoir retrouver un emploi, a poursuivi la pénaliste.
Cette dernière a dès lors sollicité une peine d'emprisonnement avec sursis simple ou probatoire pour ce qui excède la durée de sa détention préventive. L'avocate a également demandé aux juges de réduire la valeur de la confiscation et de l'amende requises par le procureur fédéral "de manière raisonnable, compte tenu de la situation économique du prévenu".
