Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, déjà condamnés à la prison à vie à Paris pour le 13-Novembre, ont été déclarés coupables d'assassinats mardi à Bruxelles, au procès sur les attentats commis en mars 2016 dans la capitale belge par la même cellule jihadiste. Les frères Smail et Ibrahim Farisi, dont la cour n'a pu prouver la complicité, ont quant à eux été acquittés.
C'est un soulagement pour l’avocat de Smail Farisi, maitre Michel Degrève : "Ça fait 7 ans qu'on accuse Smail Farisi de l'ignominie la plus atroce. Ça fait 7 ans qu'il veut mettre fin à son calvaire et il peut aller de l'avant. Donc, on est très content du résultat. Très content", nous partage l'avocat.
Il est acquitté de tous les chefs d'accusation qui planaient sur lui et il n'a donc rien à se reprocher quant aux 35 assassinats et centaines de tentatives d'assassinat terroristes perpétrés ce jour-là à l'aéroport de Zaventem et dans la station de métro Maelbeek.
Tous les juges qui m'ont libéré ou acquitté ont eu le courage de leur ambition
Smail Farisi a lui même réagi à l'agence Belga : "Oui, je suis soulagé bien sûr. Et c'est tout à fait naturel. Je tiens à remercier tous les juges d'avoir été justes. Tous les juges qui m'ont libéré ou acquitté ont eu le courage de leur ambition, d'une justice véritable, juste tout simplement".
Me Xavier Carrette qui représentait Ibrahim Farisi au procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles a salué mardi "un super verdict" après l'acquittement de son client du chef de participation aux activités d'un groupe terroriste, le seul auquel il devait répondre. "C'est une reconnaissance d'innocence et pas un simple acquittement, on n'a pas mis en avant la présomption d'innocence ni fait bénéficier le doute, c'est un acquittement pur et simple et ça je crois que c'est important pour lui mais aussi pour moi", a expliqué le pénaliste à la sortie de la cour d'assises. "Je remercie le jury et la cour d'avoir pris le temps de réfléchir et de peser les mots qu'ils ont utilisés."
Enfin, la cour d’assise a jugé que ces attentats avaient fait 35 morts, et non pas 32. Reconnaissant ainsi le lien de causalité pour le décès d’autres personnes traumatisées par ces attentats.
