Ce lundi, à Mons, se tenait le procès de 4 policières poursuivies pour non-assistance à personne en danger. En 2016, au festival de Dour, un jeune Français de 26 ans qui avait consommé de la drogue avait été arrêté et placé en cellule. Son état s'était dégradé et le jeune homme était décédé.
Ils attendaient ce procès depuis 7 ans. Les proches de Simon, décédé en juillet 2016 dans une cellule de police. Ce soir-là, il avait été arrêté pour troubles de l'ordre public après avoir consommé du LSD. Il y restera 4 heures sans recevoir aucune assistance alors que son état est jugé inquiétant. Quatre policières doivent aujourd'hui répondre de non-assistance à personne en danger.
"Il suffit de voir les images pour se rendre compte quand quelqu'un est seul, dans une cellule, nu, qu'il se frappe la tête sur les murs, qu'il boit de l'eau des WC, qu'il tremble et qu'il convulse. Ne pas envoyer un médecin me paraît incroyable dans une société démocratique comme la nôtre", éclaire Me Jean-Philippe Mayence, avocat de la famille de la victime.
Sur le banc des accusés, se trouve également le dealer qui a fourni le LSD. Durant de longues minutes, les policières ont exprimé leurs regrets, les larmes aux yeux. "Jamais nous n'avions imaginé une telle issue fatale. Pour nous, il était un festivalier malheureusement touché par la drogue, comme beaucoup d'autres", ont-elles témoigné. "Si elle avait eu conscience qu'il était en péril, évidemment, comme elle l'a fait quelques minutes plus tôt pour un autre détenu, elle aurait appelé les services de secours. Ce qu'elle a fait dès qu'elle a constaté qu'il était dans un état critique", explique Me Frank Discepoli, avocat de l'une des commissaires.
Lors de témoignages poignants, les parents ont rendu hommage à leur fils ingénieur, sans aucun antécédent. Le contexte est évoqué. Les deux parties pourtant opposées abordent ces drogues, omniprésentes. "Je suis abasourdi de constater que tout le monde circule avec des produits stupéfiants. Et parfois, certains succombent", déplore Me Jean-Philippe Mayence.
Le parquet a requis quatre années de prison pour le jeune dealer et l'acquittement pour les quatre policières. Le jugement sera rendu d'ici quelques semaines.
Il m'énerve cet avocat de Mayence, avec sa bête voix, il défend toujours des cas pas possibles !!!!
Ray G