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Le tribunal correctionnel de Verviers s'est penché vendredi sur un dossier de mœurs. Un jeune homme, né en 2002, est poursuivi pour la détention de plusieurs centaines d'images et de vidéos à caractère pédopornographique particulièrement violentes.
Le prévenu ne conteste pas les faits. Il a expliqué lors de l'audience, avoir découvert, vers l'âge de 16 ans, les chats de discussion où l'on peut s'entretenir avec des inconnus. "Mon client traversait une période difficile. Ses parents ont divorcé, le papa était un pervers narcissique, la séparation se passait dans un contexte très particulier. Le jeune manquait d'attention de la part de ses parents tout en assumant beaucoup de responsabilité", a expliqué l'avocat de la défense.
Le jeune a indiqué qu'il ne regardait pas ces images, qu'il recevait puis diffusait. "Cela ne me procurait pas de plaisir sexuel. Par contre, j'avais l'impression d'être au centre de l'attention, de bénéficier de l'intérêt de ces inconnus". Le prévenu a aussi expliqué être tombé dans un engrenage dans lequel il aurait été menacé. "Ces gens, bien plus doués que moi en informatique me menaçaient de révéler les faits à ma famille, mes proches. J'étais honteux de ce que je faisais et des contenus envoyés. J'ai eu peur et j'ai continué". "Son arrestation a été un véritable soulagement pour lui", a ajouté son avocat.
Si, dans son rapport, un expert estime que le jeune homme n'est pas un pédophile, le ministère public réclame une peine de 15 mois de prison, sans être opposé à un sursis probatoire.
La défense a, elle, plaidé en faveur d'une suspension du prononcé et d'une peine de travail, à titre subsidiaire.
Jugement le 28 avril.