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Le roi Charles III se dit favorable à un projet de recherche sur l'implication de la famille royale britannique dans l'esclavage, rapporte le journal britannique The Guardian. Signe de cette ouverture, le palais de Buckingham a mis à disposition de l'enquête sa collection royale et ses archives, entre autres.
Depuis son accession au pouvoir, le roi Charles III, qui sera couronné dans un mois, a initié un virage sur la manière dont la famille royale aborde publiquement ce volet de l'histoire du pays.
"C'est un sujet que sa Majesté prend très au sérieux", a indiqué un porte-parole du palais de Buckingham au journal Guardian, en réaction à la publication d'un document montrant un échange financier entre un vendeur d'esclaves et l'ancien roi Guillaume III, ayant régné de 1689 à 1702.
Selon le porte-parole, le projet de recherche "se poursuit avec vigueur et détermination depuis l'accession de Sa Majesté". La recherche indépendante, menée par Camilla de Koning depuis octobre et co-parrainée par Historic Royal Palaces (HBC), examine notamment les liens "entre la monarchie britannique et la traite transatlantique des esclaves à la fin du 17e et au 18e siècle".
D'après l'historienne Brooke Newman, le document rapporté par le Guardian constitue une "preuve évidente" de l'implication de la monarchie britannique dans la traite d'esclaves. "Il ne fait aucun doute que des siècles d'investissement dans l'esclavage africain et le commerce des esclaves ont énormément contribué à bâtir le statut, le prestige et la fortune de la famille royale d'aujourd'hui", a souligné l'historienne.
Les critiques fusent depuis plusieurs années au Royaume-Uni sur la reconnaissance du passé esclavagiste du pays. Le roi Charles III a décidé, depuis son accession au trône, de lever le voile sur l'implication de la famille royale et "reconnaitre les torts qui ont façonné notre passé".