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Les discours du roi Philippe, tout un art: décryptage après 10 ans de règne

Le Roi, ce sont aussi des discours à l’occasion notamment de la fête nationale et de Noël. Un exercice obligé et délicat pour le roi tant les mots sont pesés et sous-pesés. Chaque prise de parole est couverte par le Premier ministre. Quel bilan tirer de ces 10 ans de discours?

"Donnons tous ensemble à notre pays un nouvel élan d'enthousiasme", déclarait le Roi Philippe le 21 juillet 2013, à l'occasion de son premier discours. Depuis, trois fois par an, le souverain a rendez-vous avec les Belges. Le 20 juillet, à Noël et fin janvier devant les Corps constitués. Sans compter les situations de crise comme les attentats du 22 mars 2016, le confinement de mars 2020, ou les inondations, il y a deux ans. 

Chaque expression de sa part, c'est une œuvre d'art   

10 ans et une bonne trentaine de discours plus tard…. Quel bilan tirer ? "C'est un parcours que l'on peut qualifier de 'sans faute'", estime Christian Behrendt, Constitutionnaliste à l’Université de Liège. "Chaque expression de sa part, c'est une œuvre d'art. C'est extrêmement pensé, ça doit l'être, sinon vous allez décevoir quelqu'un et idéalement, le Roi déçoit le moins de monde possible parce que, précisément, vous transcendez"

Heurter le moins possible et donc s’adresser à tout un chacun. Jeune, aîné, travailleur, chômeur, isolé, malade… Le Roi Philippe veille à inclure tout le monde dans une Belgique multiculturelle.

Un Roi consensuel, lisse ?

Le chef de l’Etat très prudent quand il s’agit de politique. Comme en juillet 2021, lorsque Roi évoque la crise qui dure : "Il y a des moments où l'histoire n'attend pas. Le pays tout entier réclame maintenant un gouvernement résolu et stable".

On est loin du poing sur la table de son père en 2011, après 400 jours sans gouvernement. "Je suis affligé par la plus longue durée, de mémoire d’homme, de formation d’un gouvernement (...) Avec les entités fédérées, il sera à même de prendre des mesures nécessaires pour sauvegarder le bien- être de la population, et pour rétablir la confiance au sein du pays. C’est cela que tous nos concitoyens attendent".

Les discours marquants, polarisants, c'est pour le Premier ministre, par pour le Roi

Philippe paraît plus consensuel voire, diront certains, lisse. Mais pour Christian Behrendt : "Entre deux reproches, l'un étant d'être consensuel et l'autre, d'être polarisant, je préfère le premier défaut. Si défaut il y a : les discours marquants polarisants, c'est pour le Premier ministre, par pour le Roi".

Son discours à Kinshasa, le plus engagé

C’est au Congo, que le 7ème souverain des Belges se montre le plus engagé en évoque le régime colonial de son aïeul. "Ce régime était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme", déclarait-il sur l'Esplanade du Palais du Peuple à Kinshasa, le 8 juin 2022.

Le Roi n’a pas d’autre choix que de naviguer entre tradition et modernité. Avec un défi pour la nouvelle décennie de son règne : préparer la relève en impliquant de plus en plus la princesse héritière.  

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  • "Chaque prise de parole est couverte par le Premier ministre." Bilan de 10 ans de discours : rien ne s'est amélioré , le pays court à sa perte, à la séparation, et le roi n'a toujours aucun pouvoir, sauf celui de réciter par coeur des discours convenus , rédigés par des spécialistes de l'entourloupe verbale et approuvés par un premier ministre préoccupé par sa future place à l'europe.

    roger rabbit
     Répondre
  • Ah ! Roger rapplique ! Sans surprise... Chez certains, c'est maladif, voire un "Trouble Obsessionnel Compulsif" ! La monarchie est le ciment de la Belgique actuelle et le restera... Et c'est très bien ! Jusqu'à preuve du contraire !

    Gaël D
     Répondre