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Sans carrosse, ni limousine… la vie normale du prince Simon de Mérode: "Je suis un peu comme un gardien de musée"

En Belgique, nous avons une famille royale, mais aussi des princes moins connus qui mènent une vie plus terre-à-terre. Simon de Merode a 42 ans, et il fait partie de l’une des plus anciennes familles de la haute aristocratie belge… Un prince, qui s’est lancé le pari un peu fou de sauver le château de ses ancêtres. Entrepreneur, père de famille et même producteur de spectacles… À quoi ressemble la vie d’un prince moderne ? 

Un vendredi comme les autres au château de Westerlo. Simon de Mérode, 42 ans, va chercher son fils à l'école, sans carrosse ni limousine. C'est bien en monospace que le prince se déplace, sans escorte, ni chauffeur. "Quand je ne l'oublie pas, je suis au moins le dernier à venir le chercher", indique Simon de Mérode. Retour à la maison, ou plutôt au château... Où attendent les autres enfants du prince. 

Un gardien de musée pas comme les autres 

Pour Simon de Mérode, être prince, cela ne change pas grand-chose : "En fait le titre est là pour se rappeler de l'histoire de la famille et pour le reste, on vit une vie normale. Si ce n'est que j'ai la chance de vivre dans une demeure historique dont on m'a confié la charge. Je suis un peu comme un gardien de musée". Un gardien de musée pas comme les autres. 

À 1 h de Bruxelles, au beau milieu de la Flandre, le château de Westerlo a fièrement traversé les siècles. Avec son style très médiéval et ses quatre tourelles, il appartient à la famille de Mérode depuis plus de 500 ans. C'est là qu'a vécu la grand-mère de Simon. Mais quand la famille envisage de s'en séparer en 2006, le prince décide d'en reprendre la gestion, même s'il n'a que 25 ans. "Moi, j'ai grandi en France, donc je n'avais que des souvenirs à Noël ici. C'est grâce à ces souvenirs que j'ai une véritable attache", indique le prince. 

"On ne réfléchit pas trop aux conséquences"

Une décision importante, qui a changé drastiquement la vie de Simon : "A 25 ans, on a cette candeur qui fait qu'on ne réfléchit pas aux conséquences. On croit qu'on peut déplacer des montagnes". En effet, avant de devenir châtelain, Simon travaillait dans le marketing. Sa femme, Anna, a elle aussi découvert une nouvelle vie : "On a emménagé en plein mois de décembre, sans cuisine. Il n'y avait rien, il faisait 12 degrés... Cela a été un apprentissage. On commence à se sentir bien". 

Un gouffre financier 

En devenant châtelain, le prince Simon de Mérode va réaliser à quel point l'entretien de la bâtisse est un gouffre financier. Par exemple, dans le grenier du château, toute la structure en bois est rongée par des insectes. "Cela fait partie de la vie de château. Il y a des moments heureux, des mauvaises surprises de temps en temps. Ce sont des problèmes de luxe, mais le but, c'est de conserver pour les générations suivantes". 80 000 euros pour stabiliser la structure, 40 % de la somme est financée par des subsides.

Pour trouver des fonds, en plus de ses compétences marketing, Simon est devenu producteur de spectacles. "Au début, on cherchait des astuces pour trouver des fonds et maintenant, on s'amuse.", indique le prince. Mais ce soir-là, c'est la soirée la plus attendue du château : les bénévoles artistes amateurs, s'activent dans les sous-sols du château pour donner vie à la magie de Noël.

Pari réussi pour le prince entrepreneur. Son spectacle est devenu un tel succès, qu'il se tient dans 8 châteaux de Belgique. La garantie de faire rentrer des fonds, pour préserver un patrimoine unique.

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