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Il y a quelques semaines, 3 policiers carolos du service chargé de lutter contre les stupéfiants, étaient placés sous mandat d'arrêt. L'un d'eux étant même en lien avec le dossier de Lodelinsart où un de leurs collègues avait perdu la vie durant une perquisition. Cette affaire pourrait elle mettre a mal les enquêtes qu'ils ont réalisées et annuler certaines poursuites ?
En février 2021, nous avions rencontré l'un des policiers inculpés de la brigade des stupéfiants de la police locale de Charleroi. Cet agent qui traque notamment les dealers de rue nous faisait part de sa réalité sur le terrain.
"Quand on travaille parfois plusieurs semaines, parfois plusieurs mois, on tape dans les échelons supérieurs des organisations criminelles et parfois on saisit 1, 2, 3 kilos de marchandises, que ce soit coke, héroïne, cannabis, 10.000 euros, des balances, des téléphones", disait-il.
Il est désormais inquiété notamment pour faux en écriture, détournements et abus de confiance. Deux autres collègues sont également poursuivis. L'un d'eux pour avoir eu des liens directs et précis avec Ricardo Gomez dans le dossier qui est amené à la perquisition dramatique de Lodelinsart. Ces inculpations à l'encontre d'agents des forces de l'ordre vont-elles mettre à mal les enquêtes qu'ils ont eux-mêmes menées dans des dossiers de stupéfiants ?
"Vu la nature des inculpations, il est tout à fait envisageable que la défense soulève, dans les dossiers dans lesquels ils sont intervenus, la question de la validité de certains actes, notamment de la régularité des auditions, de la régularité des perquisitions", explique Olivier Dupont, avocat pénaliste au barreau de Liège.
Face aux tribunaux, des avocats de trafiquants pourraient donc évoquer leurs inquiétudes par rapport à la loyauté de ces policiers et demander l'annulation des poursuites. "Parce que ça pourrait évidemment jeter le doute sur ces enquêtes et ces avocats vérifieront s'il n'y a pas eu déloyauté de l'enquête ou violation de droit de la défense, ce qui pourrait amener un tribunal à considérer, si c'est évident, qu'il y a irrécevabilité des poursuites et que donc les personnes ne seront pas condamnées", détaille Henri Laquay, avocat spécialisé en droit pénal.
Ce sont donc désormais des dizaines d'enquêtes et de dossiers en cours qui vont être décortiqués. Des investigations menées par ces trois policiers concernant le trafic de stupéfiants à différentes échelles et qui sont désormais entachées par de lourds soupçons.
Liège, Charleroi, Molenbeek, Bruxelles, même combat : la corruPSion !
roger rabbit