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Le secteur privé a investi 10,3 millions d'euros dans la production audiovisuelle indépendante locale en 2022, respectant son obligation de contribution, a rapporté vendredi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) via communiqué. Au total, cinq éditeurs et six distributeurs belges francophones, mais aussi une dizaine d'éditeurs étrangers, dont Netflix, Amazon et Disney+, ont été actifs sur le marché en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
Selon le CSA, le montant devrait "fortement augmenter" dans les années à venir en raison d'une récente modification du décret "SMA" (pour "services de médias audiovisuels"). Celui-ci prévoit, entre autres, des proportions de chiffres d'affaires à réinvestir "en coproduction avec un producteur indépendant, soit en préachat d'une œuvre, soit en contribuant directement par l'intermédiaire d'un versement au Centre du cinéma et de l'audiovisuel". Cela va actuellement de 1,4% à 2,2% pour les chiffres d'affaires publicitaires supérieurs à 20 millions d'euros. Les nouveaux taux, qui atteindront jusqu'à 9,5% du chiffre d'affaires net des plus gros acteurs, devraient entrer en application à partir de 2024.
Cette législation, qui prévoit depuis des années "un mécanisme de contribution à la production pour les services télévisuels", concerne également, depuis 2021, les services télévisuels étrangers à destination du public belge francophone.
"Pour 2022, 12 éditeurs s'ajoutent donc aux contributeurs historiques pour un montant de plus de 1,6 millions d'euros. Les éditeurs belges francophones contribuent, quant à eux, à hauteur d'un peu plus de 4,9 millions pour ce même exercice. Ils totalisent ensemble plus de 6,5 millions alors que l'obligation pour 2022 est établie à 4,1 millions. Enfin les distributeurs contribuent pour 3,8 millions", précise le CSA.
