Accueil Actu Belgique Politique

CPAS de Schaerbeek: au moins 250 personnes ont manifesté devant l'administration

En front commun syndical, les travailleuses et travailleurs du CPAS bruxellois de Schaerbeek ont manifesté jeudi matin pour faire entendre leurs craintes quant aux conséquences des "graves erreurs de comptabilité" observées depuis 2017, causant un déficit de 13 millions d'euros pour le CPAS, selon les syndicats.

Environ 250 personnes, selon les chiffres de la police, se sont réunies dès 8h30 devant le Centre public d'action sociale. "L'autorité a fauté, l'autorité doit payer", pouvait-on lire sur une pancarte. Le personnel n'entend pas subir de reculs sociaux par rapport aux acquis (rémunération, prime de fin d'année, chèques-repas, etc.), ni "payer la note du comportement irresponsable des autorités politiques et administratives", ont souligné les syndicats dans un communiqué.

Le cortège s'est ensuite dirigé vers la maison communale de Schaerbeek, place Collignon, pour y rencontrer leurs collègues communaux, car "cette erreur comptable, qui s'élève à plus de 20 millions d'euros au total, et qui impactera grandement les travailleurs du CPAS, touchera probablement indirectement ceux de la commune", a souligné la secrétaire régionale de la CGSP, Carine Rosteleur.

"Nous avons rencontré mercredi la bourgmestre de Schaerbeek, Cécile Jodogne (DéFI), et les personnes concernées par le dossier. Il nous a été confirmé qu'il n'y aura pas de pertes d'avantages financiers durant les trois prochaines années, mais qu'ils allaient probablement toucher à l'emploi (remplacement des personnes partant à la pension, réorganisation des services, restructuration)", a expliqué la secrétaire régionale de la CGSP, Carine Rosteleur.

Selon elle, le personnel reste très inquiet car cela aura comme conséquence une augmentation insidieuse de la charge de travail, qui est déjà "lourde". "La confiance a été rompue. Nous resterons donc très vigilants à ce que, comme nous l'avons fait savoir à Madame Jodogne, toutes ces décisions soient prises en concertation préalable avec les délégués syndicaux", a ajouté Mme Rosteleur.

À lire aussi

Sélectionné pour vous