Blanco: qu'est-ce que ce nouveau parti et que propose-t-il?

Quand un électeur vote blanc, son vote est comptabilisé, mais il n'est pas pris en compte dans la répartition des sièges entre les partis. Des citoyens ont décidé de changer le système. Ils ont monté le parti Blanco, qui se veut apolitique. Valérie Lamesch est candidate dans la circonscription du Luxembourg. Dans la vie, elle est écrivain et n'a jamais fait de politique. 

"On est dans un système de vote obligatoire, mais aujourd'hui, vous ne pouvez pas dire : je ne soutiens finalement personne et que ce soit avec un résultat visible et concret. Et donc, c'est là que nous, on veut pouvoir changer les choses", explique la candidate. 

Le parti Blanco n'a qu'un point inscrit dans son programme : aboutir à des sièges non-attribués pour représenter les votes blancs, ce qui impliquerait a priori de modifier la Constitution. 

Laurent Ryckaert, candidat à Bruxelles, y croit. "Il faut attaquer la loi électorale, mais il faut aussi attaquer la Constitution pour certains points qui déterminent le quorum, par exemple, ou le nombre de personnes physiques présentes à la Chambre. Donc, ça, ce sont des choses qu'il va falloir modifier. Et c'est le travail des élus Blanco au lendemain des élections", déclare-t-il. 

Et c'est précisément sur ce point que les experts politiques que nous avons contactés sont sceptiques car modifier la Constitution belge n'est pas si facile. 

En dehors de cet objectif, si les candidats de Blanco sont amenés à siéger, ils s'engagent à s'abstenir sur tous les autres sujets politiques. Quand ils obtiendront gain de cause sur les votes blancs, ils dissoudront tout bonnement le parti.