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Un mardi, un parti: pour Ecolo, le contexte est moins porteur qu'en 2019

Dès aujourd'hui, nous lançons notre série "un mardi, un parti". Chaque semaine, Martin Buxant analysera l'état de forme, les perspectives et les personnages clés d'une formation politique. Ce mardi, notre expert débute avec Ecolo. 

Les choses sont plutôt compliquées pour la famille verte, le contexte est moins porteur qu’en 2019, souvenez-vous, des dizaines de milliers de jeunes et moins jeunes défilaient pour le climat et leurs revendications trouvaient un écho politique naturel chez les écologistes. Cinq ans plus tard, au fédéral, la Vivaldi est passée par là, et ça ne laissera pas que des bons souvenirs à Ecolo puisque ce gouvernement a notamment prolongé deux réacteurs nucléaires. Le nucléaire, c’est vraiment l’épouvantail pour Ecolo et ils ont pourtant dû le laisser passer, ça fait mal.  

En majorité également, en Wallonie et a Bruxelles, Ecolo souffre du fait que le monde agricole les voit comme amenant des normes et des contraintes supplémentaires et à Bruxelles la pilule du plan de mobilité (on appelle ça le "Good Move") est également difficile à faire passer.

Le profil des électeurs

Nous avons travaillé avec le centre d’étude "Cluster 17" qui a passé au crible la société belge en âge de voter, un travail colossal réalisé sur des milliers de personnes, et qu’on va vous présenter semaine après semaine. 

Alors, pour ce qui concerne les électeurs écolos, on peut dire qu’ils se rattachent de plus en plus à la tribu "multiculturaliste", des personnes urbaines, diplômées, souvent membres de la classe moyenne intermédiaire, ce qu’on peut appeler un peu platement des "bobos". 

En revanche, il y a deux "tribus" d’électeurs où Ecolo a perdu du soutien ces cinq dernières années de manière très nette: "les révoltés", un groupe de personne où on retrouve beaucoup de votants de confession musulmane et puis la tribu des "centristes", un groupe d’électeurs plutôt progressiste, parfois chrétien, mais souvent élitaire. Là aussi, Ecolo est en recul. 

Les personnages clés

Il y a le coprésident, Jean-Marc Nollet, bien sûr. Il contrôle tout et rien ne se dit, rien ne se fait chez Ecolo sans son aval. La victoire ou la défaite du 9 juin sera sa responsabilité personnelle et son sort en dépendra: quitte ou double pour lui.  

Zakia Khattabi, candidate ministre présidente a Bruxelles. Va-t-elle pouvoir rallier les suffrages des électeurs de confession musulmane à ceux des "bobos" du Sud de Bruxelles? Gros défi pour Mme Khattabi. 

En Wallonie, Céline Tellier va-t-elle s’imposer comme la figure de proue de l’écologie? Elle est ballotée, mais elle s’accroche. Et puis, on a, aussi, le retour sur les listes du très populaire Jean-Michel Javaux. 

Encore un mot des écologistes flamands, Groen, et leur sort dépend largement de la campagne de Petra De Sutter. Cette ministre est très populaire depuis qu’elle est apparue dans un programme télé populaire en Flandre. Mais ça ne suffira pas à déclencher une vague verte en Flandre. 
 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Surtout plus les ecolos svp

    frederic asnong
     Répondre
  • Il faut reconnaitre qu'il est difficile de choisir que la parti, tellement la situation économique de ce pays est détruite, une oeuvre de 50 années de politiciens minables et beaucoup trop nombreux. Mais le parti écolo est le plus bête qui existe et nous coûte énormément avec une idéologie ridicule, réduire le désastre écologique et obtenir un autre désastre écologique, à coup de million d'€.

    Andre Melin
     Répondre