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Eva Kaili administratrice d'une ASBL de lobbying: quelles sont les règles pour les eurodéputés?

Trois mois avant son arrestation, Eva Kaili avait cofondé à Bruxelles une plateforme pour promouvoir les nouvelles technologies. Notamment avec un consultant inculpé dans le dossier Nethys. Une ASBL que l'eurodéputée a omis de déclarer au Parlement européen, écrit mercredi le journal Le Soir sur base d'une enquête effectuée avec "Follow The Money", "Knack" et "Reporters United". Mais est-ce autorisé ?

"Dans l'absolu, oui", répond Louis Colart, l'un des auteurs de cette enquête. Le journaliste du journal "Le Soir" a aussi écrit un livre intitulé "Qatar Gate". Selon lui, fonder une ASBL pour faire la promotion d'entreprises technologiques lorsqu'on est eurodéputé, cela peut être autorisé mais à certaines conditions : "Il faut que l'élu en question demande l'autorisation au Parlement européen, en l'occurrence, pour voir s'il n'y a pas de risques de conflit d'intérêt. Et dans ce cas d'espèce, Mme Kaili avait apparemment omis de déclarer qu'elle était participante, cofondatrice de cette ASBL pour faire du lobbying sur la question technologique", explique-t-il.

Un partenaire inculpé dans l'affaire Nethys

Un autre aspect étonnant de l'affaire, ce sont les personnes qui entourent Eva Kaili dans la création de cette ASBL. Il y a notamment un consultant qui, lui, est inculpé dans l'affaire Nethys. "C'est un espèce de crossover un petit peu inattendu entre deux des plus grosses affaires de corruption de la dernière décennie. Eva Kaili a cofondé cette ASBL avec un ancien assistant parlementaire à elle et également un ancien consultant de chez McKinsey, M. Jacques Bughin, qui s'avère être, par ailleurs, inculpé dans l'un des volets de l'affaire Nethys", révèle Louis Colart

En effet, Jacques Bughin est soupçonné par la justice d'avoir sous-évalué l'une des filiales de Nethys. "C'est un des dossiers au coeur de cette affaire", ajoute le journaliste du Soir. Pour l'instant, l'instruction est toujours en cours :"Être inculpé ne veut pas dire qu'on est coupable. On ne sait pas encore si M. Bughin sera un jour jugé pour ça ou pas.

L'enquête complète à lire dans le journal Le soir d'aujourd'hui.

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