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La répression iranienne s'en prend aussi brutalement aux enfants

Dans leurs efforts de répression brutale des manifestations en Iran, les forces de sécurité du pays s'en prennent aussi aux enfants. Après avoir enquêté sur au moins une dizaine de cas, l'ONG Human Rights Watch (HWR) assure que des mineurs ont en effet été tués, torturés, abusés sexuellement et ont disparu.

L'ONG annonce mardi avoir documenté le recours "répandu de la force létale contre les manifestants, y compris les enfants". Elle a enquêté sur des abus visant au moins 11 enfants entre septembre 2022, lorsque des manifestations de masse ont eu lieu après la détention de la Kurde iranienne Mahsa Amini, arrêtée pour non respect du code vestimentaire très strict imposé aux femmes, et février 2023. Mais un avocat iranien affirme connaitre 28 autres cas d'enfants qui ont été poursuivis pour des offenses vagues qui peuvent être sanctionnées par une peine de mort ou des amputations.

"Les leaders iraniens ont déchainé leurs forces de sécurité brutales pour abuser sexuellement et torturer des enfants, et n'ont pas épargné les mineurs de leurs procès ridiculement partiaux", décrie Tara Sepehri Far, chercheuse sur l'Iran au sein de l'ONG. "Au cours des sept derniers mois, les autorités n'ont pas hésité à étendre le pouvoir de coercition de l'Etat pour imposer le silence même aux enfants", fait-elle encore valoir.

L'ONG pointe en effet que les autorités ont aussi arrêté, interrogé et poursuivi des enfants en dépit des garanties légales, des juges ont interdit à des parents d'avoir recours à l'avocat de leur choix pour défendre leurs enfants, ou ont inculpé des enfants pour de vagues infractions et les ont poursuivis hors du cadre des tribunaux pour mineurs.

Human Rights Watch demande donc à la mission onusienne d'enquêter sur la répression des manifestations et de se pencher aussi sur les abus envers les mineurs.

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