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Le bourgmestre de Mons a réactivé son arrêté interdisant de nouvelles arrivées à la prison

Le bourgmestre de Mons, Nicolas Martin, a pris un arrêté le 7 juillet, qu'il avait déjà émis en 2021 et en 2022, afin de limiter la population carcérale de la prison de Mons à 344 détenus et 40 détenues.

"Tant que ce chiffre ne sera pas atteint, aucune nouvelle arrivée ne pourra être tolérée", peut-on lire dans l'arrêté, qui court jusqu'au 5 août 2023. "A défaut de travaux de rénovation conséquents, ces chiffres ne pourront en aucun cas être dépassés à nouveau", précise encore l'arrêté.

La pression est intense à la prison de Mons, en surpopulation carcérale de près de 40 %, selon la CSC. "L'établissement accueille aujourd'hui 411 détenus, alors que sa capacité maximale est de 301 places", a précisé Mario Parlapiano (CSC). "Certaines cellules de 9 m2 comptent trois, voire quatre, détenus, ce qui est intenable, surtout lors de fortes chaleurs. L'agressivité envers les agents augmente. Le problème des punaises de lit est récurrent, les rats sont de plus en plus nombreux dans le bâtiment, même dans certaines cellules", a souligné le délégué syndical, indiquant toutefois que quelques transferts auraient eu lieu en début de semaine. "Nous ne prévoyons pour le moment aucune action, mais nous voulons voir des avancées concrètes."

Du côté des autorités montoises, qui déplorent le manque de prise en mains du dossier au niveau fédéral, on souhaite qu'une nouvelle prison soit construite en dehors de la ville. En 2022, un projet de nouvel établissement avait essuyé un avis négatif de l'inspection des Finances quant à son financement.

L'établissement pénitentiaire montois est l'un des plus vieux de Belgique. Il a été construit en 1867 et présente aujourd'hui une vétusté importante. Dans son arrêté, le bourgmestre de Mons évoque l'"inadéquation" de la prison "par rapport aux besoins des détenus et des agents pénitentiaires".

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