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La Fédération wallonne de l'Agriculture (FWA) a salué mardi l'accueil qui lui a été réservé par Céline Tellier en marge d'une manifestation, à Namur. Elle attend désormais des mesures concrètes pour que le plan anti-érosion (BCAE5), qui conditionne les aides européennes de la Politique agricole commune (PAC), corresponde mieux aux réalités du terrain.
Willy Borsus (MR), le ministre wallon de l'Agriculture, a proposé jeudi dernier au gouvernement une nouvelle version du plan anti-érosion. En outre, comme l'Europe a annoncé qu'elle n'accorderait aucun délai aux agriculteurs wallons, l'idée était de repartir sur une ancienne cartographie des terrains en proie à l'érosion, assortie d'un accompagnement des agriculteurs permettant de cibler les zones et les mesures à prendre pour lutter efficacement contre l'érosion.
Or, cette proposition a été rejetée par le gouvernement, et notamment par Ecolo. Raison pour laquelle la FWA a manifesté mardi devant le siège namurois du parti.
Devant les arguments des agriculteurs, la ministre de l'Environnement se serait montrée "particulièrement à l'écoute et plutôt ouverte à la réflexion", selon la FWA. Elle aurait aussi été "touchée et émue" par les témoignages des agriculteurs présents, dont les exploitations seraient largement menacées par la BCAE5, plus communément appelée plan anti-érosion.
"Si elle comprend bien l'urgence du dossier pour les agriculteurs et l'importance d'avoir des actions concrètes rapidement, elle estime tout de même que les deux propositions sur la table, à savoir la BCAE5 actuelle et la version allégée de la R10-R15, sont défaillantes", a expliqué la FWA, précisant que la ministre était ouverte à la recherche d'une solution intermédiaire.
Cette "solution" devra notamment intégrer une analyse fouillée de l'impact financier et social des mesures mises en place, ce qui n'est pas le cas actuellement, a conclu la FWA, qui espère aboutir à un accord avant la Foire de Libramont.