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Life4Brussels réclame une prise en charge adéquate des victimes de terrorisme

Alors qu'un huitième attentat a touché mardi soir la Belgique, l'association de victimes Life4Brussels rappelle, jeudi dans un communiqué, que "le terrorisme demeure une menace réelle, et que la prise en charge adéquate des victimes est une nécessité incontournable qui ne peut s'improviser".

L'attaque qui a coûté mardi soir la vie à deux ressortissants suédois dans le centre de Bruxelles est le huitième attentat commis en Belgique en l'espace d'onze ans, retrace l'organisation, qui compte plus de 630 victimes. "Cette nouvelle attaque terroriste nous interpelle sur la situation des victimes d'attentats en Belgique et suscite des préoccupations légitimes", souligne sa présidente, Jamila Adda.

Life4Brussels se montre notamment critique envers le cadre législatif actuel, qui est basé sur une logique assurantielle. Celui-ci ne permet pas "de garantir une prise en charge adéquate, ainsi qu'une réparation intégrale du dommage des victimes", déplore l'association. "En ce sens, tous les modes opératoires choisis par les auteurs de ces actes de terrorisme, ne permettent pas de faire appel à une compagnie d'assurance", explique-t-elle, en illustrant par le fait qu'une attaque à l'arme à feu en pleine rue n'est à priori pas couverte par une assurance obligatoire.

L'organisation de victimes regrette par ailleurs qu'en cas de couverture, la victime soit soumise à une multitude d'interlocuteurs (assurances, commission pour l'aide financière aux victimes d'actes intentionnels de violence, service fédéral des Pensions,...) qui lui font "revivre le traumatisme à chaque fois". C'est la raison pour laquelle, au même titre que la Commission d'enquête parlementaire "attentat", Life4Brussels revendique depuis huit ans la création d'un fonds d'indemnisation.

Si le projet de loi sur l'indemnisation des victimes de terrorisme du gouvernement fédéral a l'avantage de prévoir un "assureur désigné", il ne répond toutefois pas à la demande de simplification des procédures puisqu'il "laisse subsister cette multitude d'interlocuteurs et de procédures".

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