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Alors que la Belgian Pride est prévue dans deux jours à Bruxelles, un chiffre interpellant est dévoilé. En Belgique, 53% des personnes LGBTQIA+ évitent de se tenir la main en public pour ne pas avoir de problèmes. "C’est inacceptable, c’est insupportable. Aujourd’hui, en Belgique, on veut envoyer un message clair", réagit ce jeudi matin sur bel RTL Marie-Colline Leroy. La secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité des genres, des chances et de la diversité était l’invitée politique de Martin Buxant.
Le journaliste lui a alors demandé ce que les autorités ont mis en place pour mieux les protéger. "La police est mieux formée par rapport à ça, une circulaire a été mise en place pour que toutes les plaintes soient correctement enregistrées. C’est un vrai travail que nous avons fait par rapport à ça. Nous avons revu aussi le code pénal pour mieux criminaliser les délits de haine et sanctionner plus durement. Et pui sil y a tout un travail que l’on veut faire aussi de sensibilisation. Pour ça, on a besoin de l’aide des associations, des gens de terrain. Donc, c’est pour ça qu’on a aussi refinancer le secteur associatif pour les y aider", énumère l'écologiste.
Où se déroulent les agressions homophobes ?
La secrétaire d'Etat évoque ensuite les lieux où se déroulent les agressions homophobes. "Cela se passe dans les espaces publics en ligne et hors ligne. Cela se passe donc dans la rue, mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur le digital, c’est une vraie difficulté parce que là vraiment on alimente la peur, la haine et c’est un vrai problème pour les personnes LGBTQIA+. On doit pouvoir travailler là-dessus et on veut revenir là-dessus, pouvoir mettre fin à l’impunité de l’anonymat parce que c’est souvent l’anonymat qui provoque cette haine sur les réseaux sociaux", estime Marie-Colline Leroy.
Enfin, peut-on dresser un profil type des agresseurs ? "On n’a pas une idée précise du profil type. Je ne sais pas qui agresse les gays. Maintenant, on va pouvoir relever de la part de la police de meilleures plaintes, pouvoir mieux cibler les auteurs. Mais le principe de l’anonymat, dont je vous parle, c’est que l’on ne sait pas", souligne-t-elle.