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Deux successeurs de Charles-Ferdinand Nothomb à la tête des sociaux-chrétiens francophones, devenus démocrates humanistes et "engagés", ont rendu hommage mercredi à l'une des figures de proue du PSC durant trois décennies.
Dans un contexte de tension et de changement de cap politique, Joëlle Miquet avait échoué de peu à accéder à la présidence du PSC face à M. Nothomb en 1995. En 1999, elle reprend le flambeau d'un parti en perte de vitesse, victime du déclin de la démocratie chrétienne, et en fait trois ans plus tard le cdH.
"Bien qu'adversaires en 95, je l'ai toujours respecté et apprécié", a-t-elle déclaré sur Twitter en saluant un "homme d'Etat, passionné par l'intérêt général et animé du sens du devoir". "Il était d'une très grande culture et curiosité intellectuelle, adorait les grandes randonnées dans les bois et les débats philosophiques. Il aura marqué par ses convictions fortes la politique belge et celle du PSC de l'époque".
Originaire de la province de Luxembourg comme le défunt, Benoît Lutgen, qui prendra les rênes du cdH en 2011, a mis en avant l'amour de M. Nothomb pour sa région. Il a salué un "travailleur acharné, défenseur passionné de l'Europe et artisan de la Grande Région (BE, LU, NL et FR) et des liens entre ces pays". "Créatif, voire même artiste, il était passionné par la chose publique et cela jusqu'aux tous derniers jours. Tout au long de sa vie, il a oeuvré pour la défense des zones rurales, la Région, la Belgique et l'Europe, au service des citoyens", a-t-il ajouté.