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Comme chaque semaine, avec notre série "Un mardi, un parti", Martin Buxant analyse l’état de forme, les perspectives et les personnages clés d’une formation politique. Ce mardi, c’est au tour de l’Open VLD.
Le contexte général est compliqué pour le parti libéral flamand, parce que le parti ne tire aucun bénéfice du fait qu’il dispose du poste de Premier ministre avec Alexander De Croo. Celui-ci est, certes, populaire à titre personnel, mais sa notoriété ne rejaillit pas sur celle de sa formation politique.
Les derniers chiffres de notre Grand Baromètre Ipsos RTL sont d’ailleurs sans équivoque : alors qu’il avait rassemblé plus de 13% des électeurs en 2019 aux élections, l’Open VLD pointe aujourd’hui à 8%, ce qui en fait le 6e parti flamand, autant dire un nain politique.
De Croo est perçu comme trop consensuel, faiseur de compromis et pas assez libéral et puis son adjoint vice-premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne n’a pas vraiment été à la hauteur de la tâche, il a d’ailleurs démissionné.
Qui sont les électeurs de l’Open VLD ?
Selon le centre d’étude "Cluster 17', on retrouve les électeurs de l’Open VLD majoritairement dans deux "tribus" qui ont en commun le fait d’être assez élitaires :
- Le groupe des "modérés" : ce sont des personnes centristes qui sont très hostiles à l’indépendance de la Flandre.
- Le groupe des "libéraux", qui sont des électeurs anti-redistribution, anti-secteur public et pro libéralisation du marché du travail. Ils sont très opposés à la taxation des riches et sont partagés sur l’indépendance de la Flandre.
Le problème, pour l’Open VLD, c’est que cette tribu des libéraux vote de plus en plus pour la N-VA. Dès lors, le challenge de l’Open VLD est de mieux faire entendre son message libéral et pro-européen sans effrayer pour autant la tribu des "modérés".
Qui sont les personnages clés de la galaxie Open VLD ?
C’est très simple parce qu'il n'y a que deux personnes :
- Le Premier ministre Alexander De Croo : vu ce qu’on vient de souligner sur la faiblesse de son parti, il aura bien du mal à conserver son poste de Premier ministre au lendemain des élections - ou alors comme une sorte de notaire durant les affaires courantes et les négociations. Il pourrait, aussi, rebondir à l’international, par exemple à la commission européenne.
- Deuxième personnalité VLD à surveiller : Alexia Bertrand. Elle est un cas particulier puisque la ministre du Budget a déserté le MR pour aller au VLD et elle se retrouve aujourd’hui sur une liste commune du MR et du VLD à Bruxelles. Comment les électeurs libéraux vont-ils juger ses allers/retours ? Réponse le 9 juin prochain.
