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1 jeune sur 5 est en état de vulnérabilité psychique: 11,5 millions d’euros dégagés pour les aider

L’anorexie mentale touche environ 9.000 personnes. C’est aussi une des formes de troubles alimentaires qui touche de plus en plus de jeunes. Les cabinets des spécialistes sont débordés depuis la pandémie. Le ministre Vandenbrouck a donc décidé de débloquer 11,5 millions d’euros pour soutenir la santé mentale et réorganiser l’accompagnement des soins.

La crise covid, l’isolement, la volonté de manger moins ou toujours plus, de plus en plus d’adolescents consultent les services spécialisés en santé mentale depuis la pandémie. 

"Les lieux de soutien habituels d’un jeune : à l’école, dans un mouvement de jeunesse, dans les clubs de sport et de loisirs, ces lieux ont été bouleversés, comme nous tous, changés dans leurs habitudes. Et probablement aussi que les lieux de soin ont été mis sous pression. Et que là où on trouvait de l’aide auparavant, tout le monde est un petit peu déstabilisé", explique Sébastien Theunissen, chef du service psychiatrie au CHU HELORA, hôpital de Jolimont.

Une prise en charge pluridisciplinaire

On estime aujourd’hui qu’un jeune sur cinq entre 12 et 20 ans est en état de vulnérabilité psychique. 11,5 millions d’euros seront prochainement injectés pour soutenir les équipes ambulatoires prenant en charge ces patients souffrant de troubles alimentaires.

"Le médecin traitant va pouvoir activer une mini-convention autour de l’adolescent qui comportera une prise en charge pluridisciplinaire avec diététicien, psychologue de première ligne. Il y aura 20 séances de psychologues spécialisés qui seront remboursés, ainsi que 15 séances de diététique sur l’année", détaille la pédopsychiatre Marie Delhaye.

Détecter les troubles avant

Un accompagnement sur mesure plus important en aval et en amont, avec de multiples spécialistes pour soigner, accompagner mais aussi et surtout pour prévenir ces troubles comme l’anorexie mentale ou la boulimie très répandue actuellement dans les écoles. 

"L’intention, c’est aussi de détecter ces troubles avant qu’ils ne se développent et qu’ils ne se complexifient. On sait qu’en général l’âge de détection varie entre 10 et 15 ans", précise Didier de Vleeschouwer, coordinateur du réseau Hainuyer de santé mentale. 

Les parents seront aussi soutenus par des équipes psychologiques dans 25 centres de références à travers le pays. Le plan a été lancé aujourd’hui avant la mise en place de cet accompagnement de proximité prévu lui pour le début de l’année prochaine. 
 

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