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Les conducteurs de 18 à 24 ans ont deux fois plus de risques d'être touchés dans un accident mortel. Plusieurs explications à cela : le manque d'expérience, des excès de vitesse ou un sentiment d'invulnérabilité. L'agence wallonne pour la sécurité routière a donc décidé de mener des actions de sensibilisation dans les écoles.
Dans une école de Profondeville, des jeunes sont sensibilisés aux dangers de la route. La plupart des élèves seront conducteurs d'ici quelques mois. Le moment est donc bien choisi pour leur rappeler quelques règles théoriques, mais aussi des situations concrètes. Lors d'un exercice pratique, ils apprennent notamment les dangers des angles morts du point de vue des conducteurs.
"Je ne pensais pas que c'était autant, je pensais qu'on avait plus de vision quand même", explique Eliot, 16 ans, au volant de la voiture servant à faire quelques mises en pratique.
Ils sont également sensibilisés aux risques de ne pas voir des usagers faibles depuis leur véhicule.
"Je ne conduis pas encore et je n'avais pas cette vision", explique encore un futur conducteur.
Tous les 15 jours, un jeune de 18 à 24 ans perd la vie sur nos routes. Sept sur dix se déplaçaient en voiture. En cause, on retrouve souvent le manque d'expérience, la conduite sous influence d'alcool, de drogues, ou une vitesse inadaptée.
"J'ai déjà été dans une situation où j'étais dans la voiture et quelqu'un conduisait et il ne faisait pas vraiment attention à la vitesse. On se dit toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Et c'est ça qui fait qu'on se tait", ajoute encore Zora, 16 ans.
À cet âge, le rapport à la prise de risque est aussi très différent. "À 18 ans, on a un sentiment d'invulnérabilité. C'est une période particulière de la vie où on a tendance à prendre plus de risques et à moins bien évaluer aussi les conséquences des comportements non-appropriés, y compris sur la route", explique Belinda Demattia, de l'Agence wallonne pour la sécurité routière.
Ces élèves de 6e secondaire ont décoré des œufs, symbolisant la vulnérabilité. Les élèves doivent les protéger en classe et durant les récrés.
"Évidemment, il y a des œufs qui cassent pendant la journée et l'idée, c'est de rebondir justement. Dans quelles circonstances cet œuf s'est cassé ? Et de faire le lien avec les accidents de la route qui sont, par nature, imprévisibles", ajoute Belinda Demattia.
Ces formations sont testées dans 11 établissements secondaires. L'objectif, à long terme, est de les proposer partout en Wallonie.
