Passer son permis de conduire coûte plus cher. Les tarifs des examens ont été indexés et les écoles de conduite ont dû adapter leurs coûts en raison de la hausse des prix et de la crise énergétique. Dans certaines implantations, cette hausse peut atteindre les 30%.
Premier coup de volant pour Virginie sur un terrain privé. Passer le permis est une nécessité pour cette mère de famille, malgré son coût élevé.
"J’ai pris 30 heures de cours, ça coûte 2.125 euros. C’est très cher", confie-t-elle. Inflation, indexation et hausse des carburants, les causes de ces augmentations de tarifs sont connues et multiples. Mais, les écoles de conduite ne sont pas toutes impactées de la même manière.
Certaines auto-écoles peuvent se permettre une augmentation plus faible, d’autres sont coincées
"Ça dépend de l’auto-école en elle-même. A quel moment elle a acheté les véhicules ? Est-ce qu’elle est en phase d’achats ? c’est-à-dire qu’elle va racheter des véhicules cette année, l’année prochaine. Ou alors elle a encore un délai d’un an ou deux par rapport aux véhicules qu’elle a déjà achetés au bon moment au niveau des prix. Donc, certaines auto-écoles peuvent se permettre une augmentation plus faible, d’autres sont un petit peu coincées", explique David Barattucci, vice-président de la Fédération des auto-écoles agréés.
Entre 5 et 30 % d’augmentation selon les implantations. En moyenne, 20 heures de cours coûtent 1.300 euros en Wallonie et à Bruxelles. Près d’un millier d’euros supplémentaires pour 30 heures avec véhicule et guide.
"On a juste augmenté pour essayer de perdre moins. Si on avait dû augmenter pour maintenir nos marges, on serait certainement aux alentours de 1.500 euros pour 20 heures", précise Bruno Leroux, responsable d’une auto-école à Bruxelles.
A ces sommes, s’ajoutent celles des échecs : plusieurs centaines d’euros à débourser après deux essais ratés. Virginie met toutes les chances de son côté pour éviter une addition plus salée.
