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Un premier vélo appât a été installé jeudi à Gand. En vertu d'un nouveau cadre légal, la police est désormais autorisée à recourir à ce type de subterfuge afin de mettre la main sur les voleurs de bicyclettes. À terme, des dizaines de vélos de ce genre devraient être disposés un peu partout en ville dans le cadre de la lutte contre les vols de vélos. Près de 3.000 vélos, sont déclarés volés chaque année dans le chef-lieu de Flandre orientale.
À l'échelle nationale, ce sont 30.000 vols de vélos qui sont enregistrés chaque année par les services de police. "Le nombre réel de ces vols est évidemment beaucoup plus élevé, étant donné que toutes les victimes ne déclarent pas forcément leur préjudice", explique dans un communiqué le cabinet du ministre de la Justice Paul Van Tigchelt.
La technique du vélo appât pourrait contribuer à une meilleure traque des voleurs. Lorsque ce vélo anonyme de la police équipé d'un traceur GPS est volé et se déplace, la police en est informée et peut suivre la trajectoire du deux-roues. Si la méthode a déjà été testée et a porté ses fruits, elle restait confrontée en pratique à un souci juridique.
"L'utilisation de ces vélos relevait techniquement des méthodes particulières de recherche (MPR). Or, celles-ci ne peuvent être mises en œuvre qu'en cas d'indices de criminalité organisée, ce qui n'est souvent pas le cas pour les vols de vélos." Le dispositif était donc fort contraignant pour un larcin du quotidien.
Depuis le début de cette année, à la suite d'un projet de loi du ministre de la Justice, le cadre juridique a été adapté et l'utilisation des vélos et autres véhicules appâts n'est plus soumise à la législation MPR. Avec cette technique, les forces de l'ordre espèrent bien intercepter des voleurs en flagrant délit, un acte qui est passible, depuis le 1er janvier 2022, d'une transaction immédiate pouvant aller jusqu'à 400 euros.
"Le vélo appât nous permet de traquer, d'identifier et de punir les voleurs de vélos, qu'il s'agisse de voleurs occasionnels ou de bandes organisées. J'invite donc les autorités locales et les zones de police à investir dans des vélos appâts afin que nous puissions mieux attraper ces voleurs", déclare le ministre, venu présenter le nouveau dispositif jeudi à Gand.
"Nous les déploierons progressivement sans divulguer de détails au public", assure pour sa part Filip Rasschaert, chef de corps de la zone de police de Gand. D'autres villes comme Courtrai et Anvers étaient également demandeuses d'une procédure simplifiée.
Et bien ce nouveau ministre de la justice a fait quelque chose de bien, au moins....
Albert M'Fi