Face aux hausses des coûts de l'énergie, durant l'automne, 164 communes wallonnes avaient décidé de couper l'éclairage public. Nous sommes aujourd'hui 5 mois plus tard. L'heure d'un premier bilan qui est très positif par endroits. Notamment à Jemeppe-sur-Sambre, en province de Namur, où le test est tellement concluant que la mesure sera prolongée.
Eteindre l’éclairage entre minuit et 5h du matin. En novembre dernier, la commune de Jemeppe-sur-Sambre a posé ce choix pour des questions d’écologie et de finances. L’estimation des économies en cinq mois : 79.000 euros.
"Toute économie est importante dans un budget communal. Quand on peut avoir plus des moyens pour gérer la commune, ça nous intéresse toujours", déclare Stéphanie Thoron, la bourgmestre.
Le gestionnaire du réseau Ores demande aux communes si elles souhaitent prolonger la mesure au-delà du 31 mars. Jemeppe-sur-Sambre choisit de maintenir l’extinction nocturne. "Je trouve ça bien pour faire des économies", estime un citoyen rencontré.
Pour certains événements locaux, les lampadaires resteront allumés mais cela ne suffit pas à rassurer Christiane qui se sent moins en sécurité dans l’obscurité. "A certains endroits, cela peut aller. Mais il y a certains villages, dans Jemeppe, où à partir de 23h30-0h00, on ne sort plus."
"Je peux comprendre que ça crée un sentiment d’insécurité. Cependant, j’ai interrogé la police avant de prendre cette décision. Il s’avère qu’il n’y a pas plus de faits dans notre commune, durant les cinq mois qui viennent de passer par rapport à une autre période", souligne la bourgmestre.
La mesure permet de faire des économies substantielles explique le gestionnaire du réseau. Mais ce sentiment d’insécurité pousse certaines communes à changer d’avis avec un retour à l’éclairage de nuit.
L'insécurité elle en fait quoi
Alain Schmit