Actuellement, les Belges travaillent 11 jours de plus par an: "C’est une charge mentale"

Entre deux passes décisives à ses enfants, Lidia est avocate. Chaque jour, équilibrer vie professionnelle et vie de famille est un exploit. "C’est une charge mentale, je dois le dire", explique-t-elle. "Parfois, je suis au bureau, je vois qu’il est 15h30, je sais que mes enfants ont terminé l’école et je me dis "Zut, je devrais être à côté d’eux", mais je n’y suis pas. Mais bon, j’aime aussi mon métier, ce n'est pas une contrainte, mais voilà, il faut essayer de trouver un équilibre".

Heureusement, Léon, son compagnon, est tout aussi impliqué grâce au télétravail qu’il effectue quatre jours sur cinq : "ça me facilite quand même beaucoup la vie, d’autant que l’école des enfants n’est pas loin de la maison. Les activités de la semaine ne le sont pas non plus. Pour l’essentiel - effectivement - c’est moi qui gère les déplacements de ce genre-là".

Cette nouvelle dynamique familiale, où les membres du couple travaillent simultanément, ne s’est développée que récemment. Ces dernières années, 30% de femmes supplémentaires sont passées d’un temps partiel à un temps plein. C’est presque 12 fois plus que nos voisins néerlandais : "Sur le marché du travail, on est à la recherche de travailleurs. (…) Ils sont donc encouragés à travailler plus, alors qu’avant, on avait l’idée que la femme allait s’occuper du ménage et l’homme allait travailler à temps plein. Maintenant, on voit que cet écart se réduit".

Tout réside donc dans l’organisation et dans le compromis. Pour Maria, venue jouer avec ses petits-enfants, il était temps que les mentalités changent. "Les papas s’occupent beaucoup des enfants, plus que dans le temps. Je trouve ça formidable que des pères prennent leur rôle, je trouve ça très bien", affirme-t-elle.