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"Dans les magasins, ils ne respectent plus rien": nouvelles tensions au conseil d'entreprise de Delhaize, les syndicats sont partis avant la fin

De nouvelles discussions ont eu lieu entre la direction de Delhaize et les syndicats lors d'un conseil d'entreprise. Elles ont tourné court, les syndicats ont refusé de parler de l'avenir de la société.

Une nouvelle fois, le conseil d'entreprise de Delhaize s'est déroulé sous tension."C'était assez tendu dès le départ car il y avait une horde de policiers", regrette Claudio Emili, délégué syndical CNE.

Un point abordé par les syndicats a rapidement provoqué une interruption de séance. "Dans les magasins, ils ne respectent plus rien", poursuit le syndicaliste. "Ils disent qu'à l'avenir toutes les conventions vont être respectées mais déjà maintenant ils ne le font pas."

"Ils ne respectent pas leur propres accords"

L'exemple soulevé par les syndicats, c'est un magasin qui, selon eux, a ouvert avec uniquement deux employés, sous contrat étudiant. "Ils ouvrent des magasins avec deux étudiants et un directeur", indique Wilson Wellens, secrétaire responsable distribution à la CGSLB. "Ce n'est pas en accord avec les conventions collectives de travail. Ils ne respectent pas leurs propres accords et nous demandent d'en faire de nouveaux. Mais la confiance n'est plus là."

"C'est à la direction de respecter les CCT", s'exclame Alain Bar, délégué syndical CGLSB. "2 personnes pour un magasin de 2000m², c'est affolant. Il y a un problème de sécurité. On a demandé que ça ne se passe plus pour le présent et le futur."

Ce problème de sécurité est également pointé du doigt par Claudio Emili: "Ils mettent des étudiants au travail sans formation. Il faut cuire du pain par exemple, ce qu'ils ne peuvent pas faire. Et ils engagent des intérimaires."

"On a levé le siège"

En fin de conseil, la direction a tenté de présenter une nouvelle fois le système de franchise qui est à la base de ce blocage. "On n'est pas d'accord et donc on s'est levé et on a levé le siège", explique Claudio Emili.

"Il n'y a pas de dialogue à ce sujet. On est dans l'impasse", conclu Alain Bar, délégué syndycal CGLSB.

Réaction de la direction

La direction de l'enseigne Delhaize regrette que le conseil d'entreprise de ce mardi n'ait pas permis de réaliser une percée dans les discussions avec les syndicats. La direction affirme avoir voulu présenter de nouvelles garanties aux collaborateurs, mais ne pas en avoir eu le temps vu le départ anticipé des représentants syndicaux.

Parmi les garanties, la direction s'engage à garder en gestion propre tous les magasins tant qu'ils ne trouvent pas de repreneur, et à les maintenir ouverts, jusqu'à fin 2028.
 

 

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Commentaires

3 commentaires

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  • 2 personnes pour 2000 m2, c'est vrai que ça doit faire du changement ! Ils doivent être sacrément plus efficaces que les employés habituels, on devrait garder ceux là

    26a7a210072c4db5b20ca9048e59e01b
     Répondre
  • Donc, ce que les syndicats appellent "négocier", c'est imposer leur avis: pas de franchises... Ils parlent de la direction qui refuse de discuter, mais ils sont tout autant coincés sur leur position! Sauf que l'entreprise, elle appartient aux actionnaires, pas aux syndicats, ils n'ont donc pas leur mot à dire sur la stratégie. Si celle-ci ne leur plait pas, les travailleurs n'ont qu'à aller ailleurs.

    Thierry Frayer
     Répondre
  • C'est logique car les syndicats se croient plus important que leurs employeurs mais si leurs employeurs mettaient la clef sous la porte alors ils se rendraient peut-être compte que leurs "actions" sont comme du mou pour le chat et qu'ils auront gagner une perte d'emplois massif et a ce moment qui en sera responsable si ce n'est les syndicats !

    Charles Poulain
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