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David travaille pour un magasin franchisé et défend ce modèle: "On dit 'méchant franchisé', mais pourquoi?"

Depuis le début du conflit opposant syndicats et direction de Delhaize, les franchisés ont été pas mal diabolisés. Pourtant, David, 53 ans, est employé depuis plus de 15 ans dans un magasin alimentaire franchisé. Il y trouve de nombreux avantages.

David, 53 ans, se veut discret car ses propos peuvent être mal interprétés. Il est boucher chez un franchisé d’un groupe alimentaire. "Moi, ça fait 15 ans et je ne pense pas que je resterais 15 ans en enfer...", dit-il. "On travaille 36h30/semaine, Moi en tant que responsable, j'ai un salaire un peu plus élevé. Mais je pense que tous mes collègues sont au-dessus du barème. On a des chèques repas. On a des avantages quand on fait nos achats dans le magasin... On dit méchant franchisé, mais pourquoi ? Je ne comprends pas."

Ce salarié gagne 3.000 euros net et gère 15 personnes dans son atelier boucherie. "J'ai un patron qui me laisse carte blanche pour faire un peu mon travail comme je veux, comme je le sens. Tant que je fais tourner son atelier, il est content. En tant que fils d'indépendant, j'ai été éduqué comme ça. Il faut travailler. Pour gagner de l'argent, il faut travailler. Il ne faut pas se dire 'je vais faire mes 8h, je vais aller me cacher là-derrière comme ça je ne ferai rien de ma journée'. Non. C'est fini ce temps-là. Quand vous signez votre contrat, vous savez très bien qu'une responsable caisse va travailler un dimanche sur deux, sur trois, sur quatre... Selon le nombre qu'elles sont. On ne les prend pas au dépourvu en les obligeant. On travaille les jours fériés, on n'est pas obligé de le faire", poursuit David. 

Le secteur des franchisés représente 42% de l’alimentation en Belgique. Son président regrette certaines idées reçues. "Aujourd'hui, tous les franchisés généralement respectent la législation sociale, sont respectueux de leur personnel. Il y a des règles en Belgique et ils sont tenus de les suivre aussi. Je trouve que le secteur est un peu noirci en ce moment, pourtant beaucoup d'employés sont très heureux de travailler tous les jours pour leur franchisé", souligne Michaël Roisin, président de la Fédération belge de la franchise.

Selon le secteur, lors de la reprise d’un fonds de commerce, les salariés conservent les avantages de leurs contrats antérieurs. 
 

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