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Les producteurs belges de chicon s'inquiètent pour leur avenir. Ils traitent leurs légumes avec trois pesticides phytosanitaires, des produits qui seront interdits en 2025. Problème: selon eux, il n'y a pas d'alternative.
Kevin s'est lancé dans la production de chicons en 2013, à Heppignies. Il a suivi le chemin de ses parents, agriculteurs depuis 1985. À leur époque, le village comptait sept producteurs. Aujourd'hui, il est seul.
Kevin envisage cependant d'arrêter son activité. L'Union européenne vient d'interdire trois produits dont il ne peut se passer pour sa culture: un insecticide et deux herbicides. "Au niveau de l'insecticide, on ne saura plus dire si le puceron a attaqué la plante ou pas", explique-t-il au micro de RTL info. "Ça, on ne le voit que quand on fait pousser le chicon: s'il a été attaqué par le puceron, le chicon ne poussera pas."
Les herbicides, eux, sont utiles lors d'une étape cruciale dans le développement du chicon: la création de sa racine.
"Si je prends cette semaine-ci, on a été payé 60 cents par endive et 60 cents, c'est en-dessous de nos coûts de production." L'alternative de Kevin serait de désherber à la main, ce qui nécessiterait davantage de main d'œuvre.
Le secteur craint un désintérêt total de la part des agriculteurs pour la production d'endives, et ce à l'échelle européenne.
Relisez l'article : 60 cents PAR ENDIVE . Il en faut cinq à six pour faire un kilo.
roger rabbit