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"Des chiffres inquiétants": un Belge sur cinq ne peut pas partir une semaine en vacances par an

Plus d'un million de Belges se trouvent actuellement en situation de privation matérielle et sociale, ressort-il de l'enquête sur les revenus et les conditions de vie de 2022 (EU-SILC) relayée jeudi par l'office belge de statistique Statbel.

L'office belge de statistique a posé plusieurs questions à 6.700 ménages à propos de 13 dépenses qu'ils peuvent ou ne peuvent pas assumer et sur leurs contacts sociaux. Ceux qui ne peuvent pas se permettre cinq de ces treize dépenses sont considérés en situation de privation matérielle et sociale.

Les questions

20% des Belges sondés affirment qu'il est inenvisageable pour eux de partir en vacances une semaine par an. Un pourcentage qui varie fortement en fonction des régions (12% en Flandre, plus de 30% en Wallonie et à Bruxelles). 

Ils sont également 20% des sondés à ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue de 1.300 euros. 

Quant à savoir si les Belges chauffent leur logement de manière adéquate, 5% répondent non. C'est le plus haut pourcentage depuis 2019.

Des résultats inquiétants

Contacté par Bel RTL, Christophe Blanckaert du service fédéral de Lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale détaille ces résultats. "Pour nous, les chiffes restent assez inquiétants. Les proportions sont bien plus élevées pour certaines catégories de la population. Pour les groupes vulnérables comme les chômeurs, les locataires, les familles monoparentales ou les personnes avec des revenus bas, pour les chômeurs, ça représente une personne sur trois qui est en situation de privation matérielle et sociale."

Les chiffres

17,5% de la population en Région de Bruxelles-Capitale, 14,4% en Région wallonne et 5,4% en Région flamande se trouvent en situation de privation matérielle et sociale. La pauvreté subjective, soit le fait d'avoir des (grandes) difficultés à joindre les deux bouts, est également particulièrement marquée dans la capitale (35,4%). Près d'un quart (23,7%) en souffre au sud du pays, tandis qu'elle se limite à une personne sur dix (9,7%) en Flandre. 

Si l'on s'attache aux loisirs, ceux-ci deviennent un luxe pour certains Belges: un sur cinq (20,8%) ne peut s'offrir une semaine de vacances hors de son domicile, un sur dix (10,6%) ne peut participer régulièrement à une activité sportive ou se rendre au cinéma, à un concert... Et autant (11,1%) n'ont pas les moyens de dépenser chaque semaine une petite somme pour eux-mêmes.

En outre, "les données ont été collectées entre février et août 2022, lorsque les prix de l'énergie étaient élevés, mais les températures aussi", souligne Statbel. 

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Commentaires

3 commentaires

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  • Sachant qu'il y a des activités sportives gratuites, comme la course/marche/rando, c'est un peu débile comme réponse. Quant à "dépenser une petite somme pour eux-mêmes", on parie combien que dans leurs caddies on trouve des sodas, des friandises, des plats préparés, voire même du tabac et de l'alcool...

    Thierry Frayer
     Répondre
  • et priorité à l'ukraine que de croo veut absolument faire entrer dans l'europe allez savoir pourquoi et nous on doit crever

    Francois Marlier
     Répondre
  • et c'est seulement maintenant qu "ils" s'en rendent compte

    Francois Marlier
     Répondre