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Fabian et Florent, les jumeaux ex-candidats de "L'Amour est dans le pré", confient leurs difficultés: "A la fin de la journée, on n'a rien gagné"

Ce vendredi, les invités de Bel RTL à 7h50 étaient Fabian et Florent Seha, jumeaux et agriculteurs. Thomas de Bergeyck était à leurs côtés, dans leur ferme de Court Saint-Etienne pour évoquer leur quotidien, le dédale administratif et les revenus de leur production. Eux aussi se mobilisent cette semaine aux côtés de leurs collègues. Ils ont participé il y a trois ans à l'émission "L’Amour est dans le pré". 

Vous travaillez 7 jours sur 7 dans votre ferme. Fabian, comment on gère cette pression ? 

"On n’a pas le choix. Le travail est là, il doit être fait tous les jours en temps et en heure. On a des dates à respecter pour les travaux dans les champs. Tout doit être fait en temps et en heure. "

Des dates à respecter, c’est intéressant. Quand il fait mauvais, tout est décalé ? 

"Oui c’est un peu ça le problème aussi. On fonctionne principalement avec la météo". 

Florent, expliquez-nous un peu. On est dans votre exploitation familiale, 5ème génération. 350 vaches, c’est ça ? Vous produisez quoi ici ? 

"Oui c’est ça. Nous, c’st l’activité bovine, donc c’est la viande, les vaches allaitantes et aussi le froment, la chicorée, la betterave en culture. Et un peu d’entreprise". 

Et vous sentez que votre quotidien est plus difficile que par le passé ou que celui de vos parents ou grands-parents ? 

"Moi je dis toujours que mes grands-parents ont eu une belle vie. Ils ont dû travailler, ce n’était pas autant mécanisé que maintenant, aujourd’hui c’est même parfois automatisé. Mais à la fin de la journée, il gagnait leur vie. Je pense qu’ils n’avaient pas de soucis financièrement parlant. Tandis que nous, on travaille, on travaille. C’est plus confortable. Les tracteurs sont plus confortables qu’il y a 50 ans. Mais à la fin de la journée, on a l’impression d’avoir rien gagné". 

Quel est le message que vous avez envie de dire aux politiques ce matin, Fabian ? 

"Il faut vraiment bouger cette fois. Il faut prendre des bonnes décisions". 

Vos demandes, évidemment on les connait et eux aussi en particulier, Florent ? 

"Ce n’est pas normal qu’un métier aussi crucial que le notre ne soit pas rémunérateur et on se demande à notre âge si on a choisi la bonne orientation, tout simplement. Ce n’est pas normal. On ne peut pas travailler toute sa vie sans rien gagner".   

Revoir l'interview en intégralité: 


 

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1 commentaire

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  • "on se demande à notre âge si on a choisi la bonne orientation". Si 12.000 wallons décidaient de devenir allumeurs de réverbères, chiffonniers, conducteurs de charrette ou galochiers, et que dans quelques années ils venaient se plaindre que ce n'est pas rentable, on leur rirait au nez. Il y a encore trop d'agriculteurs en Belgique, l'offre est supérieure à la demande. Donc ceux qui se lancent là-dedans, non ils ne choisissent pas la bonne orientation.

    Thierry Frayer
     Répondre