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Les vols "low cost" vont-ils bientôt disparaître ? C'est, en tout cas, ce que laissait entendre, mercredi dernier, le patron de l'aéroport de Bruxelles, Arnaud Feist, dans "RTL info Signatures". Selon lui, les compagnies aériennes à bas coûts sont obligées, elles aussi, d'augmenter leurs prix. Alors, est-ce vraiment le cas ? Est-ce la fin de ce "modèle" ?
Cela ne fait aucun doute : prendre l'avion coûtera plus cher dans le futur. Hausse des prix du kérosène, des pièces de rechange ou encore des taxes, le prix des tickets va gonfler dans les prochaines années. Le patron de l'aéroport de Bruxelles l'a confirmé dans RTL info Signatures. Et selon lui, ces hausses auront une conséquence : "Je pense que le modèle low cost arrive un peu en bout de course", déclarait Arnaud Feist mercredi dernier sur notre antenne.
Se dirige-t-on vers la fin du modèle à bas coût ? Ou plutôt est-ce que certaines compagnies vont rester bien moins chères que d'autres ? Pour Paul Belleflamme, professeur d'économie à l'UCLouvain, la réponse est non. "La clientèle des compagnies low cost est celle qui est la plus sensible aux prix. Donc si les prix augmentent dans toutes les compagnies, la demande va fortement diminuer. Surtout pour les compagnies low cost, peut-être moins pour les autres compagnies. Et comme ces compagnies vivent sur un modèle qui compense des marges faibles par des quantités élevées, si les quantités diminuent beaucoup, le modèle a du plomb dans l'aile."
Les coûts dans ces compagnies low cost sont déjà réduits au minimum, notamment au niveau du personnel souvent en grève pour dénoncer les conditions de travail. "Nous ferons grève 2 week-ends par mois, et ce, au finish", avait d'ailleurs averti en janvier dernier Didier Lebbe, secrétaire permanent du syndicat CNE.
Les possibilités de comprimer les coûts sont pratiquement nulles. "Il y avait une pression sur le personnel qui devient de plus en plus difficile à accepter. On l'a vu avec les grèves du côté de Ryanair. Le modèle qui consiste à avoir des avions du même type pour économiser sur les frais d'entretien, on ne peut pas aller beaucoup plus loin que ce qui est déjà fait", poursuit l'économiste à l'UCLouvain.
Partir en Espagne pour 10 euros, c'est donc bien terminé. Ryanair a annoncé des hausses de prix de 15% cette année.
Si cela pouvait être vrai, une bonne partie de la pollution serait résolue ! Et un "patron" imbuvable au chômage par la même occasion....
dan mned