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Ils piratent les dossiers médicaux et se font une fortune sur le marché noir: les hackers font trembler les hôpitaux belges

Les hôpitaux belges sont la cible régulière de cyber-attaques. Ces dernières sont souvent réalisées par des groupes de hackers très organisés, qui savent très bien ce qu'ils font et suivent une méthode implacable.

Le principe est simple: ils se font passer pour un prestataire médical et envoient un lien, sur lequel un employé peut cliquer. Une fois cela fait, les pirates ont accès à toutes les données, ce qui les intéresse particulièrement. Parce qu'au-delà des données médicales, les hackers peuvent trouver des choses intéressantes sur les patients. "Les hôpitaux disposent de toutes leurs informations personnelles. Sur base de ces infos, ils peuvent se permettre de lancer une attaque en se faisant passer, par exemple, pour une structure hospitalière", nous raconte Olivier Bogaert, expert en cyber-criminalité. "Ils peuvent aller chercher les infos par rapport à la structure, consulter des dossiers et une fois les infos récoltées, lancer un logiciel qui va complètement bloquer le système", poursuit-il.

Parce que le but, c'est de se faire de l'argent. Une fois les systèmes bloqués, ils réclament une rançon importante, sans quoi ils ne débloquent rien. Les données volées sont ensuite vendues au marché noir, un dossier médical valant à lui seul 5.000 euros, ce qui est bien plus cher que des données bancaires, par exemple. Vendredi, c'est le CHU Saint-Pierre qui a subi une attaque, sans que les données ne soient compromises. 

65% des hôpitaux belges ont déjà subi une attaque de ce genre. De quoi faire monter la pression: les équipes attendent des moyens concrets pour éviter le chaos complet sur les réseaux informatiques des hôpitaux.

 

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