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Les médecins généralistes envisagent de faire grève pour protester contre les mesures du ministre de la Santé. Frank Vandenbroucke veut absolument que les gardes du 1733 soient assurées, de jour comme du nuit. Mais il manque du personnel. Les médecins généralistes doivent donc se répartir ces gardes.
Dorénavant, les gardes de nuit sont assurées par deux médecins (un au poste médical pour les consultations et un autre pour les visites à domicile). Une nouvelle organisation difficile à mettre en place.
"Ce n’est pas facile de trouver des médecins qui veulent se mettre à la disposition d’une garde. Et encore plus difficile de mettre un médecin qui ne va rien faire. Car deux médecins pour gérer deux cas par nuit, c’est quand même beaucoup de médecins", estime Luc Herry, le président de l’Absym (Association belge des syndicats médicaux).
Faute de personnel, le service 1733 qui gère normalement les appels non-urgents ne parvient plus à assurer les gardes de nuit. Le ministre fédéral de la Santé souhaite ainsi que les médecins compensent ce manque de main d’œuvre. "Trouver tous les jours, 30 à 40 médecins en plus, cela va être mission impossible", selon Luc Herry.
Il existe une trentaine de postes de garde en Wallonie. Aujourd’hui, on estime qu’ils gèrent en moyenne un peu plus d’un appel pour 100.000 habitants. Une situation qui devrait changer selon Frank Vandenbroucke.
"Il existait en Wallonie des accords entre les médecins pour ne voir les patients durant la nuit que dans certains cas (douleurs intolérables, certificats de décès, résidents de maison de repos et patients en soins palliatifs). Cela n’a jamais été une directive officielle (…) Le 1733 suivra maintenant les directives officielles, ce qui implique que certains patients avec des niveaux d’urgence suffisants pourront également être vus pendant la nuit", a précisé le ministre de la Santé.
Face à ces nouvelles mesures, les médecins généralistes se disent prêts à se mettre en grève. "Je crois que les médecins, les confrères, vont peut-être arriver jusqu’à faire un blocage de cette garde de nuit. Mais ce n’est pas notre souhait", indique Luc Herry.
Le ministre de la Santé assure que les discussions continuent. Il explique vouloir trouver des solutions structurelles à long terme avec les médecins généralistes.
