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La première rencontre entre repreneurs et travailleurs Delhaize ne s'est "pas du tout" bien passée: "Beaucoup de questions sans réponses"

Pour la première fois, des repreneurs de magasins Delhaize ont rencontré leurs futurs employés. C'est au sein du tout premier supermarché Delhaize ouvert en Belgique, à Flagey, que cette rencontre a eu lieu. Pour les syndicats, elle ne s'est pas bien passée.

C'est devant le magasin Delhaize de Flagey, le tout premier en Belgique, que les repreneurs et futurs employés se rencontrent pour la toute première fois. Les deux repreneurs du magasin sont arrivés tranquillement à vélo.

Ils n'ont pas fait le moindre commentaire. Néanmoins, ils ont déjà pu nous expliquer leur projet la semaine dernière, expliquant qu'ils comptaient bel et bien rouvrir ce magasin désormais franchisé, en octobre ou novembre. Les repreneurs nous avaient parlé de ces promesses de ne licencier personne et de conserver le statut actuel de chacun des 68 employés, c'est-à-dire, le salaire et les conditions de travail.

Beaucoup de questions sans réponses

Une première réunion a eu lieu, elle s'est terminée un peu avant 13, car les travailleurs ont décidé de quitter le magasin. Il y a un piquet de grève désormais, qui est organisé. Des caddies ont été mis devant les portes, empêchant les clients de rentrer dans ce Delhaize. 

Cette réunion s'est déroulée "sans grande surprise, pas bien, pas bien du tout", nous explique Arnaud Dereume, délégué syndical CNE itinérant Delhaize. "Beaucoup de questions sans réponses et des questions très importantes sur l'emploi, la manière dont ils vont mettre en place le travail, les structures. Très, très peu de réponses bien concrètes", ajoute-t-il.

Ça n'allait pas être aujourd'hui le pays des Bisounours

Les repreneurs avaient bien promis de ne pas licencier, mais cela ne rassure pas les travailleurs : "On sait très bien que c'est des mensonges. C'est ce que je leur ai expliqué. Pourquoi aujourd'hui, on serait plus convaincus que le 7 mars? Ça n'allait pas être aujourd'hui le pays des Bisounours. Bien sûr que non. Je pense qu'eux aussi se sont rendu compte que ça n'allait pas être si facile que ça. On va continuer à faire le boycott. On va continuer à faire des choses qu'on a fait depuis le 7 mars.", déclare-t-il.

Un facilitateur désigné

Le baron Robert Tollet, ancien président du Conseil central de l'Economie réputé proche des socialistes, a été nommé facilitateur dans le cadre du conflit chez Delhaize. Sa désignation par le ministre de l'Economie, Pierre-Yves Dermagne (PS)., est intervenue récemment, a indiqué vendredi le porte-parole du ministre, confirmant une information du quotidien De Standaard.

Agé de 76 ans, ancien responsable de la CGER-Holding entre autres, Robert Tollet dispose d'une "expérience riche" qui lui permettra de travailler "main dans la main avec le conciliateur social et le ministre" afin de réunir autour de la table les syndicats et la direction de l'entreprise, a précisé l'entourage de Pierre-Yves Dermagne.

Le conflit social chez Delhaize dure depuis plusieurs mois, les syndicats s'opposant à la volonté du groupe de franchiser l'ensemble de ses supermarchés belges.

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Commentaires

6 commentaires

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  • Le souci

  • Donc, ce sont les syndicats qui veulent décider à la place des propriétaires de Delhaize!!! C'est un scandal! Je suis le CEO de Delhaize? Je ferme tous les magasins non -franchisés!

    Didier Bodart
     Répondre
  • Conciliateur sans le moindre pouvoir. Syndicats aussi menteurs que Delhaize.

    Maxime Brunet
     Répondre
  • L' avenir, c'est que non seulement vous n'aurez plus de représentation syndicale (- de 50 employés) mais que la firme va vendre et récupérer son pactole. Donc chaumage, CPAS, etc...

    Michel Danielle Hancart Faucon
     Répondre
  • Si vous n'êtes pas contents chez Delhaize changez d'employer!

    Yves Van Havere
     Répondre
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