Partager:
Près de 50.000 enfants de 6ème primaire débuteront les épreuves du CEB ce lundi. Qui rédige chaque année les questions ? Comment sont-elles élaborées ?
Une vingtaine de personnes au total participent à la rédaction des questions du CEB. "On commence à préparer les épreuves environ 2 ans à l’avance et le groupe se réunit une fois par semaine pour concevoir les épreuves en dehors des vacances scolaires", indique Iris Vienne, directrice de la direction des standards éducatifs et des évaluations.
Les questions du CEB de 2025 sont donc déjà en cours d’élaboration. Le travail est réparti en 3 groupes correspondant aux 3 parties de l’épreuve : français, mathématiques et éveil. Dans chacun d’eux, on trouve des inspecteurs de l’enseignement, des conseillers pédagogiques et des enseignants.
Benoit Pochet, est instituteur à Han-sur-Lesse. Depuis 4 ans, il participe à la conception des questions. L’une des difficultés est de se renouveler chaque année. "C’est vraiment l’objectif, c’est que la thématique et que les questions soient différentes. Et je pense que si on a un mandat de 2 fois 2 ans renouvelables, c’est justement pour ramener régulièrement du sang neuf et de la créativité au niveau des questions", explique l’enseignant.
En moyenne, 1 question sur 2 sera abandonnée en cours d’élaboration. Une partie d’entre elles doit correspondre à l’évolution de la société. Certaines porteront par exemple sur le climat.
"C’est une attention qui est accordée là-dessus, mais également à des thématiques qui intéressent des enfants de cet âge. Elles sont donc choisies en fonction de l’âge des élèves, ce sont des enfants de 12 ans. Et donc on veille dans les thématiques à traiter de sujets qui les intéressent et qui sont traités habituellement dans les classes", précise Pascale Genot, inspectrice générale du service général de l’inspection.
Il faudra enfin que le niveau de difficulté soit similaire d’une année à l’autre. En 2021, 88 % des élèves ont réussi le CEB. Ils étaient 85,4% en 2022.
Les CEB d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec ceux élaborés il y a une quinzaine d'année. On privilégie tellement la réflexion qu'on en oublie l'aspect maîtrise des matières au grand désappointement des enseignants qui accueillent les enfants en première secondaire. Par ailleurs, il serait intéressant de faire aussi passer cette épreuve aux futurs candidats aux d'études d'instituteurs(trices). On pourrait avoir quelques surprises.
Jean-Luc Rolland