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Le roi du macaron est liégeois: voici l’histoire hors du commun de Michaël Labro

Michaël Labro a tout juste 30 ans et dans quelques jours, il sera le numéro 1 mondial du macaron. Le Liégeois dirige la société PM Sweet, à Oupeye. Son histoire est hors du commun. Tout a commencé par un bon d’achat de la FNAC qu’il a reçu en 4ème secondaires.

"Je suis un grand passionné de pâtisseries depuis mon plus jeune âge. A 15 ans, j'ai reçu un bon FNAC de 20 euros avec lequel je me suis offert un livre sur les macarons. Il faut savoir que c'est super dur à faire. Je n'y arrivais pas au début. Grâce aux conseils de Mercotte du Meilleur Pâtissier, je suis parvenu à faire mes premiers macarons", raconte-t-il.

Son meilleur ami trouve ses macarons succulents, et celui-ci l’a incité à aller les vendre dans le voisinage. C’est ce qu’il fait, mais il a besoin d’un scooter. Et c’est à ce moment-là qu’intervient son chien, un labrador. "Les premiers macarons, je les produisais dans la cuisine de mes parents. J'en vendais avec mon ami Antoine dans le voisinage. Je voulais qu'on puisse en vendre plus loin. J'avais 16 ans, je n'avais pas de moyen de locomotion, mais j'avais un magnifique labrador. Je l'ai mis à contribution et je lui ai fait faire des bébés. Cela m'a permis de financer mon scooter. Grâce à ça, j'ai pu vendre plus loin. C'était pour moi déjà de la grande exportation. J'allais dans la commune d'à côté, et ça m'a permis d'avoir ma première commande de 1.000 macarons."

Tout en continuant à faire des macarons, Michaël Labro s’est lancé dans des études de médecine à Liège. Le problème est que le blocus a lieu pendant les fêtes, qui est la période la plus faste pour le macaron. "C'était très compliqué. A ce moment-là, je ne produisais plus dans la cuisine de mes parents. J'avais transformé le garage de mon grand-père en petit atelier de fabrication. Je vivais pendant le blocus dans ce garage. J'étudiais pendant les cuissons, et quand la production était terminée, je dormais dans le fond du garage dans mon sac de couchage."

Michaël Labro a arrêté la médecine après 5 années réussies. Le Liégeois dit aujourd'hui ne pas avoir de regrets. "Je trouve la formation en médecin absolument passionnante. Cela m'a appris l'esprit de synthèse, la concentration, je me suis fait plein d'amis. Mais, arrivé aux moments des stages, c'était très compliqué. Il fallait faire un choix. Pendant les cours, on peut faire semblant d'être présent. Mais pendant les stages, c'est beaucoup plus compliqué."

Comme le macaron est généralement sucré, et qu'il a failli être médecin, le Liégeois conseille de le consommer avec une certaine modération. "Ce sont des éléments naturels. Il ne faut pas exagérer. C'est comme pour tout", dit-il.

Michaël Labro est à quelques jours de devenir le n°1 mondial dans le secteur du macaron, quand son usine de 17.000 mètres carrés ouvrira à Thimister-Clermont, près de Verviers. Il exporte 95% de sa production. "A partir du 1er janvier, on produira plus d'1 million de macarons par jour. Quand on repense au garage, ça donne le vertige. Mais l'avantage est que le macaron est apprécié aux quatre coins du monde. Et l'entreprise maîtrise la grande exportation. L'export devient notre plus grand levier de croissance pour les prochaines années", conclut-il.
 

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