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Les excuses et le test anti-drogue de la Première ministre finlandaise, après une vidéo d’elle en train de danser: "On n’aurait pas été aussi loin pour un homme"

Véronique De Baets, la porte-parole du Centre pour l’égalité des femmes et des hommes était l’invitée de la matinale de Bel RTL. Interrogée par Antonio Solimando, elle revisite un épisode marquant de l’année 2022 : le tollé provoqué par la vidéo de la Première ministre finlandaise en train de danser.

Sanna Marin, la Première ministre finlandaise, a été épinglée cet été sur les réseaux sociaux après la diffusion d’une vidéo d’elle en train de danser, de s’amuser. Qu’est-ce que cet épisode aura dit de la place de la femme en politique en 2022 ?

"Les femmes sont encore avant tout jugées sur leur apparence, sur leur comportement, de manière beaucoup plus dure, de manière beaucoup plus exigeante, que les hommes en politique. On a du mal à imaginer de telles réactions d’hostilité par rapport à des images qui représenteraient un homme dans la même situation. Cela montre aussi qu’il y a eu une prise de conscience, avec les réactions de solidarité de femmes mais aussi de certains hommes", dit Véronique De Baets. On se souvient de ces vidéos de personnes se filmant en train de danser.

Cette affaire a été très loin. Sanna Marin a dû s’excuser d’avoir fait la fête, et elle s’est soumise à un test anti-drogue. Est-ce qu’on aurait imaginé aller aussi loin pour un homme ?

"Je pense que non. Il suffit de regarder quelques exemples masculins dans d’autres pays européens, pour voir qu'homme et femme ne sont pas logés à la même enseigne et que l’exigence est moins importante envers les hommes politiques quant à leur apparence, leur corps, leur façon de s’exprimer en public", conclut-elle.

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