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Après une période de vacances flamandes bien remplies, les gîtes s'attendaient à une tendance similaire pour les vacances wallonnes. "Au début, je me réjouissais. Je me disais qu'on aurait deux fois quinze jours de réservations complètes, et bien, malheureusement non", regrette Joëlle, une propriétaire d'un gîte.
"Pendant les vacances de Pâques avec les néerlandophones, c'était rempli à 100 % et maintenant avec les vacances de printemps, j'ai un remplissage de 70 %, mais que de néerlandophones", ajoute-t-elle.
Au niveau des réservations, Émilie s'en sort un petit peu mieux que Joëlle, mais le constat reste similaire sur un point : "On pensait avoir plus de Wallons dans nos réservations, mais on se retrouve avec une majorité de néerlandophones. Sur la première semaine, les Pays-Bas sont aussi en vacances. Sur la première semaine de mai, on a encore une clientèle qui parle néerlandais, on verra bien pour la deuxième semaine. Mais pour les Wallons, ce sont souvent des vacances de dernières minutes."
Avec la météo maussade de ce début d'année, nombreux sont les Wallons qui se sont envolés à la recherche du soleil dans des destinations plus lointaines. Cela a une répercussion sur les taux d'occupation chez nous : 50 % pour les gîtes, 30 % pour les chambres d'hôtes, 60 % pour les gîtes de grande capacité.
Pourtant, ces résultats moyens ne doivent pas servir à tirer des conclusions négatives sur la réforme du rythme scolaire ayant entraîné ce décalage des vacances avec la partie flamande du pays. "C'est trop prématuré", affirme Khevyn Torres, le porte-parole de la fédération des gîtes de Wallonie.
Sans doute aussi parce que la Wallonie est ruinée et les Wallons bien moins riches que les Flamands. Or les vacances en gîte reviennent très cher, nettement plus qu'un last minute ou un hôtel au soleil via des sociétés d'aviation low cost.