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L'unique exploitant de kayak sur la Lesse craint pour la survie de son activité: "Il faut absolument notre mort"

Les exploitants de kayak sur la Lesse risquent des difficultés suite à des révisions potentielles des règles d'exploitation. Les autorités régionales envisagent des changements qui pourraient impacter la survie de cette activité touristique populaire.

Depuis quelques jours, le temps sec et ensoleillé favorise les activités de plein air en Belgique. Cependant, les exploitants de kayak sur la Lesse pourraient faire face à des défis importants dans un avenir proche. En effet, le renouvellement du permis d'exploitation de la société Dinant Evasion, permettant la mise à l'eau quotidienne de 1 500 embarcations, pourrait être compromis par de potentielles mesures restrictives.

Selon les informations relayées, les autorités régionales envisagent de réduire de 30 % le nombre d'embarcations autorisées à être mises à l'eau chaque jour. De plus, le débit minimal de la Lesse pour la navigation pourrait être revu à la hausse. Ces possibles changements inquiètent fortement l'exploitant Olivier Pitance, qui redoute des périodes de fermeture plus longues, particulièrement en cas de conditions météorologiques sèches. Il affirme que cela impacterait considérablement la rentabilité de l'activité, à moins d'augmenter significativement les tarifs, une option qu'il juge inconcevable pour une activité aussi prisée.

Il faut absolument notre mort. 

Les préoccupations d'Olivier Pitance ne se limitent pas qu'aux aspects pratiques de son activité. Il pointe du doigt des oppositions diverses, mentionnant : "D'abord, il y a les jalousies, mais ça, c'est comme partout quand ça marche. Et puis, il y a surtout une tendance écologique extrémiste qui ne veulent pas supporter notre présence, alors que fondamentalement, il y a 2 % des rivières en Wallonie qui sont exploitées par le kayak. Et en ce qui concerne la Lesse, il n'y a qu'un quart". Il poursuit : "Donc il faut s'imaginer que 75 % de la rivière est laissée à l'écologie, à l'environnement, aux pêcheurs. Et nous devons collaborer sur un quart. Mais ce quart de collaboration est absolument de trop pour certaines personnes. Il faut absolument notre mort". 

La situation actuelle met en lumière un enjeu crucial entre les intérêts économiques et touristiques d'une part et la préservation de l'environnement d'autre part. L'exploitant déplore également le manque de communication directe de la part des autorités, maintenant l'incertitude sur l'issue de ce dossier.

Il convient de souligner que l'activité de descente de la Lesse en kayak représente une attraction touristique populaire en Wallonie, attirant de nombreux amateurs de loisirs en plein air. La décision finale des autorités politiques régionales quant aux mesures envisagées aura sans aucun doute un impact significatif sur l'avenir de cette activité emblématique de la région.

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