Accueil Actu Belgique Société

"Ma plus grosse crainte, ce sont les agressions envers les agents": les grèves dans les prisons perturbent le quotidien des détenus

Ce mouvement de grève dans les prisons aura un impact sur le fonctionnement des établissements : moins de sorties, plus de visites... Certaines prisons arrivent encore à éviter les désagréments, mais sans doute plus pour longtemps... 

Depuis plusieurs semaines, les grèves se succèdent dans les prisons. Des actions spontanées, parfois organisées, mais qui commencent à avoir des conséquences sur l’organisation des prisons. "Plus les jours s’accumulent, plus la tension monte. Les journées sont très compliquées, celui qui travaille ne se croise pas les bras. Il a une charge de travail doublée. Pour les détenus, c’est moins de sorties et de contacts avec l’extérieur", indique Olivier Blaise, délégué CSC. 

Dans certaines prisons, ces grèves limitent les activités pour les détenus : pas de sorties sous les préaux, pas de visites au parloir… Une situation qui inquiète de nombreuses familles de prisonniers. "Les visites sont supprimées en premier, donc on ne peut plus venir comme on veut. Au niveau de la cantine, on ne sait pas si c’est livré à temps. Puis, plus d’accès au téléphone et donc moins de contact, c’est assez préoccupant", explique une proche. "Pour le moment, il me dit que c’est supportable", ajoute un autre.

Mais la situation se détériore depuis le début des actions de grève, avec une surpopulation carcérale qui devient ingérable. "Ma plus grosse crainte, ce sont les agressions envers les agents. Les détenus sont à bout, n’ont pas accès à tout ce à quoi ils ont droit. Cela crée des tensions et cette tension, est répercutée sur le personnel", poursuit Olivier Blaise. 

Actuellement, la Belgique compte 39 prisons sur son territoire, le nombre de détenus a augmenté de 20 % en l’espace de 4 ans. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous