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"On parle rarement des survivants": certaines victimes de la route rencontrent des problèmes de santé pendant des années

Une nouvelle étude menée par l'Institut belge de la sécurité routière, Vias, montre qu'une victime de la route hospitalisée sur six rencontre des problèmes de santé pendant des années, a-t-il communiqué dimanche.

Elles sont les victimes invisibles des accidents de la route. Celles dont on ne parle pas, ou très peu. Les personnes ayant survécu à un accident souffrent pourtant souvent de blessures qui affectent le reste de leur vie. "Quand on parle d’insécurité routière, on parle souvent des décès sur la route, explique Shirley Delannoy, chercheuse à l'institut de sécurité routière Vias. Mais on parle rarement des survivants, qui eux, après l’accident, vont devoir vivre avec un corps qui a pu être abîmée, et vivre avec une qualité de vie amoindrie."

Après un accident de la route, les survivants doivent parfois suivre une revalidation qui peut s’étaler sur plusieurs années "voire jusqu’à la fin de la vie", rappelle la chercheuse. La vie personnelle, familiale, affective, de couple et professionnelle est alors impactée. "Il faut parfois faire aussi des aménagements dans la maison", rappelle Shirley Delannoy. 

Selon l’étude réalisée par l’institut de sécurité routière, une victime de la route hospitalisée sur six a des ennuis de santé durant des années après l’accident. Les lésions les plus lourdes à long terme sont celles à la colonne vertébrale, suivies par les fractures du pied, du genou et de la cheville.

"Dès qu’on touche à la colonne vertébrale, vous n'allez plus du tout avoir la même qualité de vie, et la même mobilité", souligne Shirley Delannoy, chercheuse à l'institut de sécurité routière Vias.

Chez les enfants, la perte de l’audition et de la vue sont en tête des lésions qui les affectent après un accident de la route. Le plus jeunes sont souvent piétons au moment de l’accident, et donc particulièrement vulnérables au niveau de la tête. 

En cette journée mondiale de commémoration des victimes de la route, l’étude VIAS rappelle que l’insécurité routière est la 2e cause de perte de santé chez les enfants âgés de 5 à 14 ans.
 

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1 commentaire

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  • Oui entièrement raison ,16 ans après mon accident qui a blessé mon genou,je me suis retrouve avec une prothèse complète du genou,mais de plus mon corps n accepte pas la prothèse, donc 19 ans plus tard suis toujours avec des douleurs de cet accident

    Sandra de ridder
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