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C'est une première, un sommet international sur le nucléaire s'est tenu à Bruxelles. Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement se sont rassemblés sur le plateau du Heysel, au pied de l'Atomium. Mais que représente le nucléaire dans le monde?
Il y a dans le monde, pour l'instant, 413 réacteurs nucléaires. À titre de comparaison, il y en a encore 5 en Belgique, on en a déjà arrêté 2 et il y en avait 7 au départ.
Ces 413 réacteurs produisent 2546 TWh par an. Cela représente 9% de la totalité de l'électricité qu'on produit dans le monde. Cela peut paraître peu.
C'est le charbon qui continue à être la première source d'énergie avec laquelle on produit de l'électricité. Suit ensuite le gaz (22%), et puis l'hydroélectrique (22.2%), c'est-à-dire produire de l'électricité avec de l'eau qui passe dans des turbines. Ensuite l'éolien (7.6%), et le solaire (4.5%).
Si on regarde sur les 20 dernières années, comment s'est comportée la production de ces différents moyens de produire de l'énergie, c'est le nucléaire qui est resté plus ou moins stable. On n'a pas continué à construire des centrales. Par contre l'éolien et le solaire ont considérablement augmenté. Pour l'éolien, on est à 2084 TWh par an. C'est presque autant que le nucléaire. Le solaire produit 1309 TWh par an.
Pourquoi ne pas utiliser plus d'énergie nucléaire si elle est décarbonée ?
Au-delà de la question du recyclage des déchets, de l'éventuelle dangerosité du nucléaire, il y a un facteur qui est déterminant, c'est la rentabilité, le coût.
Si on prend une vieille centrale nucléaire et qu'on décide de la prolonger comme nous avons décidé de le faire en Belgique, le coût de production d'électricité est nettement inférieur au coût de l'éolien ou du photovoltaïque.
Par contre, et c'est là l'enjeu des débats actuellement, si on décide de construire des nouvelles centrales, le coût est énorme. C'est 10 ou 20 milliards pour une nouvelle centrale, et là, le prix d'électricité est beaucoup plus important que le renouvelable. Il est même trois fois plus important.
Alors, si on écoute les pays qui veulent prolonger le nucléaire et qui veulent en construire des nouvelles centrales, afin de décarboner efficacement d'ici 2050, il ne faudrait pas 400 réacteurs dans le monde, mais trois fois plus, 1200.
Si cela n'est pas rentable ou difficilement rentable, cette option est difficilement envisageable.
Bien vu