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"Quand les gens viennent réclamer, c'est un truc de fou": les refuges pour animaux subissent de nombreux actes de violence

Agressions physiques, menaces de mort ou encore vols, les refuges pour animaux subissent des actes de violence de plus en plus fréquents. Beaucoup investissent dans des systèmes de sécurité pour protéger leur personnel mais aussi les animaux qu'ils accueillent. Une situation souvent compliquée à gérer.

Au mois de mars, il y a eu une saisie de 60 animaux maltraités à Anvers. Le propriétaire furieux s’en est pris violemment à Françoise. "Il m'a attrapé par les cheveux, m'a plaqué contre un véhicule en me donnant quelques coups de poing et il m'a serré vraiment très très fort le poignet", se souvient-elle. "J'ai hurlé et la police est intervenue."

Résultat : une semaine d’incapacité de travail. Mais surtout des séquelles psychologiques.

Philippe, responsable d’un autre refuge, explique que les menaces de mort sont également fréquentes. "Ce n'est pas évident car parfois c'est très chaud", dit-il. "Quand les gens viennent réclamer, c'est un truc de fou. Ils sont agressifs."

Il doit également faire face aux intrusions de nuit. Les clôtures sont escaladées ou arrachées. "Des vols mais des abandons aussi", affirme-t-il. "Ils jettent les chiens de l'autre côté de la grille. Ça rentre et ça sort de la même manière: par le grillage."

Des investissements pour la sécurité

Une situation problématique dans tous les refuges, si bien que certains ont dû investir dans un système de surveillance. "Les menaces étaient de plus en plus nombreuses et on avait vraiment peur des représailles", explique Jean-Marc Montegnies, président de l'ASBL Animaux en péril. "On a installé des caméras de surveillance assez nombreuses au niveau de la face et à l'intérieur."

"Filmer les saisies, l'accueil du refuge, les environs, et même les prairies", dit Gaëtan Sgualdino, président de l'Union wallonne pour la protection animale. "Les animaux sont parfois visés par des actes de cruauté. C'est un moyen de se protéger et de garder des éléments de preuves pour pouvoir porter plainte."

À la SPA de La Louvière, également confrontée à ce problème, le personnel recevra une formation dans quelques mois pour apprendre à gérer au mieux la violence.

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